Pour la première fois, une pétition contre la 5G a dépassé les 7.000 signatures au Luxembourg. (Photo: Shutterstock)

Pour la première fois, une pétition contre la 5G a dépassé les 7.000 signatures au Luxembourg. (Photo: Shutterstock)

Quinze mois et six pétitions après la première, un collectif d’une trentaine de personnes ont largement dépassé le cap des 4.500 signatures pour leur pétition qui appelle à interrompre le déploiement de la 5G. Un mouvement géré en sous-marin au niveau mondial.

Il aura fallu sept pétitions depuis celle de Carlo Noël, en mars 2019, pour que des opposants à la 5G finissent par obtenir l’organisation d’un débat sur le sujet. Le 5 juin, la pétition lancée par un collectif «Stop5GLuxembourg» et déposée en son nom par Concetta Valvason Detto Sarodine a recueilli 7.272 signatures électroniques.

«Nous sommes un groupe denviron 30 citoyens de tout âge, de toute nationalité et sans aucune appartenance religieuse ou politique qui se sont regroupés en collectif afin dinformer la population sur les dangers représentés par la nouvelle technologie 5G. Afin de ne faire de tort à/privilégier personne, nous nous signons Le Collectif Stop5G car nous nous voyons mal signer avec les noms de tous nos membres», explique le collectif, qui utilise une adresse électronique générique sur ProtonMail.

Que , au fond, n’y change rien: il est parfaitement légitime de se poser des questions sur ce nouveau standard de télécommunication que le Luxembourg s’apprête à déployer.

À la différence des six autres pétitions sur le même sujet, plus basiques, le collectif s’appuie sur une démarche mondiale, «», pétition lancée en septembre 2018 et qui revendique 293.164 signatures à travers 218 pays.

Firstenberg, un des pionniers de la résistance

«Si les plans de l’industrie des télécommunications pour la 5G se concrétisent, pas un être humain, pas un mammifère, pas un oiseau, pas un insecte et pas un brin d’herbe sur Terre, quel que soit le lieu de la planète où il se trouve, ne pourra se soustraire à une exposition, 24 heures sur 24 et 365 jours par an, à des niveaux de rayonnement de radiofréquence qui sont des dizaines voire des centaines de fois supérieurs à ceux que l’on connaît aujourd’hui. Toutes les issues de secours seront barrées. Ces plans pour la 5G risquent d’avoir des effets graves et irréversibles sur les êtres humains et de causer des dommages permanents à tous les écosystèmes terrestres», assure le collectif .

Tout s’y enchaîne avec la rigueur d’activistes américains. Car le mouvement a été initié par Arthur Firstenberg, né à Brooklyn en 1950, qui aura passé sa vie à se battre contre les radiations de tout type. Pourquoi? L’étudiant en médecine n’a jamais pu terminer ses études, malade, d’après lui, en raison des radiations dues à 40 radios des dents dont il souffrait régulièrement.

Le collectif luxembourgeois dénonce l’absence d’études longues sur les conséquences de l’exposition aux ondes de la 5G, la surconsommation énergétique et des ressources, et entend obtenir la «création de zones blanches, dénuées d’ondes, au Grand-Duché. Et ce, pour toutes les victimes de la pathologie environnementale EHS (électrohypersensibilité), dont le nombre ne cesse de croître avec le brouillard électromagnétique déjà produit par la 2G, 3G, 4G, et WiFi existants. Cette pathologie EHS implique la neurologie, la médecine interne, l’immunologie, la génétique, l’épigénétique et la biologie, alors même que la médecine environnementale peine à être reconnue et enseignée.»

Depuis le 15 mai .

Ces mobilisations interviennent alors que la Commission européenne , dont la particularité est d’utiliser une nouvelle gamme d’ondes, les Térahertz, qui se trouvent entre les ondes des micro-ondes et celles de l’infrarouge.