La rôtisserie est un des points forts du Quai Steffen. (Photo: Maison Moderne)

La rôtisserie est un des points forts du Quai Steffen. (Photo: Maison Moderne)

Après quelques semaines de «fine-tuning», le Quai Steffen entre en vitesse de croisière à la gare centrale. On y a déjeuné avec Tom Steffen.

Le Quai Steffen, nouveau navire du groupe éponyme, a ouvert de manière plutôt discrète au début de l’été. Quelques semaines plus tard, le nouveau restaurant de la gare centrale de Luxembourg passe en vitesse de croisière, doucement mais sûrement.

Après des années d’occupation de son espace restaurant par un établissement franchement peu regretté, la gare centrale de Luxembourg en a confié l’exploitation à un grand nom de la gastronomie grand-ducale: le groupe Steffen. Les intraitables équipes de Paperjam Foodzilla ont testé le Quai Steffen sous l’œil inquiet de son directeur, Tom Steffen.

Un espace gigantesque

Le premier aspect frappant du nouveau Quai Steffen, c’est d’abord sa taille imposante et ses 133 couverts. Le décor invite à l’efficacité pour les voyageurs pressés autant qu’à la convivialité avec un mélange chaleureux de petites tables et de grandes banquettes, de bois clair et de cuir sombre, d’éclairage classique et plus industriel. Au mur, de jolies photos historiques et bientôt de grands tableaux, notamment de l’artiste Jacques Schneider. Le grill et la rôtisserie sont ouverts sur la salle. Une bonne cinquantaine d’employés s’activent en coulisses ou dans le restaurant.

La grande salle de restaurant permet au Quai Steffen culmine à près de 150 couverts. (Photo: Quai Steffen)

La grande salle de restaurant permet au Quai Steffen culmine à près de 150 couverts. (Photo: Quai Steffen)

Une carte pour chaque moment de la journée

Une équipe pléthorique donc, mais nécessaire selon Tom Steffen: «N’oublions pas que le Quai Steffen, en plus du take-away, est ouvert tous les jours en continu de 6h30 à 23h.» Les plus matinaux se régaleront d’un petit-déjeuner bien fourni: œufs brouillés à la truffe, faisselle et même «cinnamon roll». Pour le repas, la carte donne pour l’instant dans un contraste intéressant entre valeurs sûres et combinaisons plus exotiques. «L’arrivée d’un nouveau chef exécutif devrait donner encore une autre touche à la future carte d’hiver qui sera mise en place fin octobre», confie Tom Steffen.

En attendant, laissez-vous tenter par le carpaccio d’espadon à l’huile de noisette avec ses câpres frites et haricots de mer ou la salade de lentilles-pastèques-fêta. À la carte également, des Saint-Jacques rôties au coulis d’abricot très bien exécutées, ou encore un excellent coquelet de rôtisserie, tout simple mais tout bon, avec sa purée de petit pois, ses légumes racines et ses frites fraîches.

Le dessert: oui, mais...

Pour le dessert, une petite marge de progression est encore possible. En effet, si le «finger gianduja et noisette» est furieusement gourmand, le baba au rhum, par exemple, manque un peu de caractère et surtout... de bon rhum! Tom Steffen le reconnait bien volontiers: «C’est typiquement sur ce genre de choses qu’on évalue encore le goût de nos clients actuels et futurs, beaucoup de changements sont à attendre sur la prochaine carte.»

Reste que Steffen a réussi le pari de s’imposer comme une valeur sûre et constante du paysage culinaire luxembourgeois, axée sur de bons produits, de bonnes cuissons et un service bien cadré. Une vision qui se ressent déjà dans ce Quai imposant qu’on imagine déjà bien rempli pendant l’hiver, mais que l’on a également hâte de voir évoluer vers encore plus de pertinence et d’excellence.

GARE

Quai Steffen, gare centrale de Luxembourg, place de la Gare