«Nous voudrions être plus en amont de projets dans l’immobilier pour envisager les différentes phases d’intervention», indique Julien Dailland, directeur général de Samsic Luxembourg. (Photo: Matic Zorman)

«Nous voudrions être plus en amont de projets dans l’immobilier pour envisager les différentes phases d’intervention», indique Julien Dailland, directeur général de Samsic Luxembourg. (Photo: Matic Zorman)

La volonté de nombreuses entreprises de se concentrer sur leur cœur de métier continue d’apporter de nouvelles activités aux professionnels de ce vaste secteur que sont devenues les «facilities». Le breton Samsic mène une stratégie multimétier au départ du traditionnel nettoyage.

Du nettoyage à la sous-traitance de la sécurité ou des espaces verts, ces activités ont vu l’éclosion de success-stories locales, mais aussi l’arrivée d’acteurs étrangers dans la branche des «facilities». Chacun avec ses armes. Et ses arguments.

Le breton Samsic présent au Luxembourg depuis 2003 emploie l’équivalent de 520 personnes. Ce groupe familial aborde, comme ses confrères, le marché au travers du métier traditionnel qu’est le nettoyage. Tout en développant une stratégie de point de contact unique pour ses clients.

«Nous avons la volonté de passer durablement du monométier vers le multimétier», déclare Julien Dailland, directeur général de Samsic Luxembourg. «Nous voulons mettre l’accent sur le pilotage et la maîtrise des activités prestées grâce à des outils technologiques que nous développons, avec le support de notre groupe.»

Né en 1986, le groupe Samsic est actif dans 26 pays d’Europe, employant 90.000 collaborateurs pour un portefeuille de 25.000 clients. Avec un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros.

Au Luxembourg, son marché se développe en fonction des compétences étoffées en interne au fur et à mesure des besoins de ses clients. Ceux-ci nécessitent, le cas échéant, une externalisation auprès de différents partenaires.

Benjamin Dargent, Didier Pouilleux et Julien Dailland. (Photo: Matic Zorman)

Benjamin Dargent, Didier Pouilleux et Julien Dailland. (Photo: Matic Zorman)

«Nous jouons sur un terrain au Luxembourg où les acteurs du secteur sont loyaux, ce qui favorise une certaine rétention des clients chez chacun», note Didier Pouilleux, responsable commercial du service technique.

Une tendance à la mutualisation

En toile de fond, le prestataire souligne cette tendance à la délégation de services en dehors du cœur de métier du client. «Ceci se remarque dans tous les secteurs», ajoute Benjamin Dargent, sales developer. «Le monitoring de toutes ces activités est crucial, d’autant plus que celles-ci ont tendance à se mutualiser via une seule porte d’entrée.»

L’aménagement des espaces de bureau fait partie des nouveautés du métier de «facility management». Ce qui passe aussi par le besoin inévitable de recruter les profils qualifiés.

«Nous investissons dans des collaborateurs d’expérience, qui disposent des techniques nécessaires, mais aussi d’un bon sens relationnel, organisationnel et financier», ajoute Julien Dailland.

BTP, hôpitaux et agroalimentaire

Parmi les projets de l’entreprise pour les prochains mois, une maîtrise accrue des prestations en interne et une approche plus intensive du secteur du bâtiment, de l’agroalimentaire et du secteur hospitalier sont à l’agenda. Ce qui pourrait passer par des rachats d’entreprises.

«Nous voudrions être plus en amont de projets dans l’immobilier pour envisager les différentes phases d’intervention», ajoute Julien Dailland, qui cite les métiers de conciergerie, de réceptionniste et le créneau de la gestion des voitures de société comme porteurs également. Une collaboration avec Losch sur ce dernier reflète ce mouvement.

Baromètre de l’état de santé de l’économie, cette branche des services doit avant tout réussir le pari d’une productivité suffisante et d’une maîtrise de ses marges pour évoluer dans un contexte qui reste… concurrentiel.