La chanteuse malienne Rokia Traoré est en concert à la Philharmonie ce samedi. (Photo: MathieuZazzo)

La chanteuse malienne Rokia Traoré est en concert à la Philharmonie ce samedi. (Photo: MathieuZazzo)

Ce samedi, la chanteuse Rokia Traoré présente à la Philharmonie «Dream Mandé – Bamanan Djourou», un spectacle qui mêle musique classique mandingue et chanson française.

Ce sera la première fois que la chanteuse malienne Rokia Traoré, une des voix majeures d’Afrique, se produira sur la scène de la Philharmonie à Luxembourg. Elle, qui chante depuis sa plus petite enfance, a su faire de la musique sa passion, son métier. Elle s’est distinguée au début par des chansons guitare-voix, puis s’est plongée dans la compréhension du grand balafon bambara du Bélédougou et du luth n’goni des Griots, et parvient à un disque de la maturité en 2003 avec «Bowmboï».

Par la suite, elle s’ouvre au blues, au rock, et participe au spectacle musical consacré à la vie de Billie Holiday, et saisit l’occasion pour travailler encore un peu plus sa voix. Un virage artistique qui lui fait mêler luth n’goni, guitares électriques, batteries et voix, consacré par une Victoire de la musique en 2009. Elle se plonge ensuite dans la musique mandingue et les racines historiques du Mali.

Alors que son pays chavire, Rokia Traoré chante la force et le courage des femmes maliennes. C’est dans cet esprit qu’elle crée à Bamako la Fondation Passerelle qui aide à la création artistique dans son pays, alors que l’État s’est totalement désinvesti de cette mission. Très investie dans cet engagement, elle emmène avec elle sur scène et à travers le monde les jeunes artistes en formation à la Fondation Passerelle. Pour son spectacle à Luxembourg, un projet initié dans le cadre de sa fondation, elle invite à une exploration des chants classiques bambara et à une réinterprétation de grandes chansons françaises initialement interprétées par Léo Ferré ou Jacques Brel. Elle est accompagnée sur scène par un cœur de femmes et des instruments traditionnels tels que la kora, le n’goni ou le bolon. Un spectacle fait d’arrangements vocaux et instrumentaux qui promettent des harmonies qui font voyager.

Samedi 16 mars, à 20h, à la Philharmonie. Tickets en vente .