Fabrice Gauthier-Privez (Photo: DR)

Fabrice Gauthier-Privez (Photo: DR)

Monsieur Gauthier-Privez, pouvez-vous nous parler de votre première expérience professionnelle, de votre premier emploi? Et de ce qu’il vous a rapporté…

«Après deux premières expériences très marketing, au Club Méditerranée et chez Nielsen, j’ai eu l’opportunité de devenir l’adjoint de direction du président d’un grand groupe d’habillement français, comptant une vingtaine de marques: le Groupe Zannier. J’ai fait cela pendant près de trois années, avant de prendre la direction d’une des marques pendant deux autres années.

Ça a été une expérience incroyablement enrichissante pour moi, aussi bien techniquement qu’humainement. J’en garde un très bon souvenir personnel.

Mais c’est aussi et surtout cela qui m’a permis de devenir très polyvalent aujourd’hui et de connaître les différentes facettes d’une entreprise et de ses enjeux: du marketing à la finance, en passant par le produit, le juridique, etc. Je n’aurais pas pu concevoir de créer et de développer une entreprise comme Njörd sans cette polyvalence.

Vous dirigez aujourd’hui deux restaurants sous l’enseigne Njörd. Comment envisagez-vous l’évolution de ces deux établissements? Où en seront-ils dans 20 ans?

«Je suis déjà très heureux d’avoir deux restaurants Njörd aujourd’hui, sachant que nous n’avons ouvert qu’en mai!

L’un est le concept «complet» — la Njörd kantine au Kirchberg — et l’autre est un point de vente implanté plus localement sur le site de notre cuisine — la Njörd kitchen à Hamm.

Mais je compte bien préparer et vivre la naissance d’autres restaurants Njörd avec l’équipe, au Luxembourg et dans d’autres pays. Je trouve cela passionnant de voir les gens découvrir et apprécier nos produits, qui sont assez nouveaux et qui demandent un peu de découverte pour certains.

Et j’espère bien que dans 20 ans, nos restaurants actuels seront toujours là où ils sont, et qu’ils représenteront les pièces originales du puzzle…

Qu’avez-vous retenu de l’actualité de ces derniers jours? Quel événement vous a plus particulièrement marqué? Et pourquoi?

«Au début du mois a été célébré le 3e anniversaire de la mort de Steve Jobs. Je ne compte pas devenir Steve Jobs, et je pense qu’il existe d’ailleurs beaucoup d’autres entrepreneurs fascinants à travers le monde, beaucoup moins médiatisés que lui ne l’a été.

Mais il incarne pour moi une certaine image de l’entrepreneur: charismatique, passionné, rusé, intuitif, et curieux. Il a construit quelque chose, que l’on aime ou que l’on n’aime pas, mais quelque chose d’unique, de nouveau, de courageux, et dans lequel il croyait suffisamment pour que beaucoup de gens le suivent.

J’aime cette idée-là, et je crois énormément en l’intuition et la curiosité comme bases de la réflexion pour construire un projet, quel qu’il soit.»