Moins d'inquiétudes pour les frontaliers belges travaillant au Luxembourg. (Photo: Licence C.C.)

Moins d'inquiétudes pour les frontaliers belges travaillant au Luxembourg. (Photo: Licence C.C.)

C’est la guerre entre les frontaliers travaillant au Luxembourgle et le fisc belge. Celui-ci cherche à prouver que ces salariés passent du temps de travail imposable en Belgique et devraient donc, pour ces périodes, être taxés en Belgique. Ils ne bénéficieraient alors plus de l’exonération prévue pour cette catégorie de travailleurs.

Par convention bilatérale entre les deux pays, les revenus luxembourgeois sont exonérés des impôts directs belges dans la mesure où ils ont été imposés au Grand-Duché. Mais le fisc belge ne semble plus, au printemps 2014, se satisfaire de cette règle de base. Il aurait en fait reçu des directives pour contrôler les revenus exonérés et tente de voir auprès des contribuables s’ils peuvent prouver leur présence effective au Luxembourg.

Une pratique parfois poussée très loin et que les frontaliers belges ressentent de plus en plus comme une forme de «harcèlement fiscal». Si certains passent effectivement parfois des journées de travail dans leur propre pays, d’autres qui restent quotidiennement confinés dans leur bureau au Luxembourg se voient, eux aussi, réclamer des preuves de leur emploi du temps.

Une issue semble toutefois en vue. Réunis à Bruxelles le 5 février de cette année, les gouvernements belge et luxembourgeois ont abordé la question et promis une solution rapide. Des règles communes pour le contrôle des travailleurs transfrontaliers devraient être publiées d’ici avril 2015 et deux «facilitateurs», un belge et un luxembourgeois, devraient être nommés.

Et pas plus tard que ce lundi 16 mars, les ministres des Finances des deux pays, Pierre Gramegna et Johan Van Overtveldt, ont déjà validé plusieurs points, dont la mise en place d’un seuil de tolérance de 24 jours ouvrables auprès du fisc belge.

Autre histoire belgo-luxembourgeoise, celle du rachat par la société de Bastogne Ice-Watch – dont la marque est enregistrée au Luxembourg – de la marque française de montres Patton. Elle offre à Jean-Pierre Lutgen, fondateur d’Ice-Watch, l’opportunité d’entrer dans le créneau du haut de gamme en adoptant un nom chargé d’histoire pour le Bastognard.

Créée en 2009 par Jean-Louis Le Bec, un horloger normand, la marque Patton revendique un design français et une fabrication suisse. Elle insiste sur la robustesse de ses fabrications et a estimé que le nom de Patton lui correspondait bien. D’autant que son fondateur est originaire de Bayeux, première ville normande libérée lors du débarquement de 1944.

Revenons enfin au cœur de la place luxembourgeoise pour signaler que la livraison de printemps 2014 du Global Financial Centers Index place le Luxembourg au 12e rang mondial des places financières. 83 pays sont étudiés dans le monde. L’enquête de mars 2014 permet au Luxembourg de gagner une place par rapport à la précédente. Au niveau européen, elle se maintient à la cinquième place, derrière Londres, Zurich, Genève et Francfort. Mais l’écart se resserre avec les places qui la précèdent directement.