Le projet d’A31 bis ne devrait pas voir le jour avant 2024 au plus tôt, si l’option de tronçons à péage est retenue. (Photo: Flickr/DR)

Le projet d’A31 bis ne devrait pas voir le jour avant 2024 au plus tôt, si l’option de tronçons à péage est retenue. (Photo: Flickr/DR)

Le constat semble unanime, l’A31 est saturée. L’autoroute, qui serpente sur près de 150 km entre Toul et la frontière luxembourgeoise, se trouve proche de son point de rupture, avec des pics de fréquentation allant jusqu’à 100.000 véhicules par heure sur certains tronçons. Et la présence de quelque 6.000 poids lourds quotidiens. Depuis la mi-avril, près de 400 personnes ont assisté aux deux premières réunions organisées par la Commission de débat public, destinées à «recueillir les avis des Lorrains». Mais aussi et surtout présenter les trois scénarios retenus pour financer les travaux, d’un coût estimé entre 1,1 et 1,4 milliard d’euros.

Et la possibilité de voir fleurir des barrières de péage semble grande, puisque deux des trois hypothèses mises sur la table évoquent cette option. Particulièrement pour la mise à 2x3 voies du secteur entre Fameck et le Grand-Duché et qui comprend le contournement de Thionville. Selon les estimations de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement Lorraine, chaque automobiliste devrait s’acquitter d’un montant estimé à 1,70 euro par passage, contre 4,50 euros pour un chauffeur poids lourd.

L’aménagement de l’A31 ne va pas résoudre tous les problèmes de circulation en Lorraine.

François Bausch, ministe du Développement durable

Un coût qui serait «nettement inférieur aux montants enregistrés ailleurs», selon les informations délivrées lors du débat à Metz. Pour éviter que tout ou partie du trafic ne soit basculé vers les routes nationales, un tarif plus bas pourrait être instauré, de même qu’un système d’abonnement préférentiel. Selon les différents scénarios soumis à la population, la mise en service pourrait varier entre 2024 et 2030.

Des estimations que François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable, cité mardi par RTL, juge optimistes. Regrettant que «certains blocages» persistent sur un projet évoqué depuis plusieurs années, le ministre estime qu’«il ne faut pas se faire d’illusions, l’aménagement de l’A31 ne va pas résoudre tous les problèmes de circulation en Lorraine». Les réunions publiques, côté lorrain, se poursuivent jusqu’au 25 juin prochain, même si les avis des Lorrains seront pris en compte jusqu’au 13 juillet. Les avis recueillis doivent être compilés d’ici à la mi-septembre et la décision finale doit être prise avant le 13 décembre prochain.

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