Frank Schilling a pris la succession de Jos Sales à la tête de la Fédération luxembourgeoise des exploitants d'autobus et d'autocars (FLEAA). (Photo: CLC)

Frank Schilling a pris la succession de Jos Sales à la tête de la Fédération luxembourgeoise des exploitants d'autobus et d'autocars (FLEAA). (Photo: CLC)

Monsieur Schilling, vous venez d’être désigné nouveau président de la Fédération luxembourgeoise des exploitants d’autobus et d’autocars. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots?

«Je suis né en 1961, et j’ai donc aujourd’hui 55 ans. J’ai rejoint l’entreprise familiale, Bollig Voyages, suite au décès de mon père en 1985.

Pendant ces 30 ans, j’ai donc contribué à son développement et j’ai également pu suivre de près l’évolution de ce secteur.

Quels sont selon vous, à l’heure actuelle, les principaux défis auxquels est confronté votre secteur?

«À ce jour, la FLEAA représente 33 entreprises qui emploient au total quelque 2.900 salariés et qui mettent en service une flotte comprenant 2.150 véhicules, toutes catégories confondues.

La promotion du transport public nous tient à cœur. Ainsi, les entrepreneurs d’autobus se voient comme partenaires proactifs dans le domaine de l’organisation des transports publics.

Avec les autres opérateurs, nous mettons à disposition notre savoir-faire pour améliorer continuellement l’offre. La congestion de notre réseau routier, arrivé à ses limites, constitue un défi majeur.

Bon nombre d’horaires ne sont plus réalistes aux heures de pointe. L’introduction du système de télématique nous permettra à court terme d’y apporter les modifications qui s’imposent et d’informer nos passagers des heures réelles contrôlées en continu.  

La politique en matière de mobilité tend à promouvoir aujourd’hui et de plus en plus les transports en commun. Une bonne aubaine pour les sociétés d’autobus et d’autocars?

«La mise en service du tram aura une incidence sensible sur les transports publics au centre de notre capitale ainsi que dans ses banlieues.

Cependant, nous ne le considérons pas comme un opérateur concurrent mais plutôt complémentaire. Les horaires et les trajets de bon nombre des lignes que nous desservons devront être adaptés, et de nouvelles gares satellites desservies.

En général, notre souci majeur est la satisfaction de nos passagers, dont le nombre augmente continuellement. Dans ce sens, nous devons adapter l’offre à la demande, mettre en place des véhicules aux toutes dernières normes environnementales et de sécurité, veiller à ce que notre personnel soit formé suivant les besoins.

Nous plaidons également pour l’aménagement de corridors supplémentaires réservés aux bus.

Enfin, dans nos contacts avec les pouvoirs publics, il faudra bien positionner nos entreprises dans le cadre du contrat RGTR qui viendra à échéance fin 2018.»