Monsieur Trefois, comment la place du CIO a-t-elle évolué ces dernières années?

«Il y a 10 ans, le rôle du CIO était plutôt orienté vers les technologies et l’infrastructure. Aujourd’hui, le rôle s’est fortement diversifié et le CIO a un impact réel sur la stratégie de son entreprise. L’information devient l’élément-clé, cela oblige le CIO à s’adapter constamment aux besoins des clients, tant internes qu’externes. Le rôle du CIO est, aujourd’hui, de transformer l’IT en un secteur qui crée de la valeur pour l’entreprise, au lieu d’être seulement un centre de coûts.

L’IT est un secteur en perpétuelle évolution, depuis longtemps... et l’on a l’impression que le rythme va en s’accélérant. Y a-t-il de grandes ruptures qui s’annoncent et auxquelles il faut déjà se préparer? 

«Une des grandes ruptures du futur, déjà en pleine émergence, est l’ubiquité de l’employé et du client. L’employé va vouloir accéder à ses documents sur ses appareils mobiles, à la maison, en voyage ou en vacances. Le client, de son côté, va exiger de pouvoir consommer les services sans obstacle via un appareil mobile quelconque. Cette mobilité exigée par tous les utilisateurs va créer de nombreux challenges au niveau sécurité, processus et accessibilité de l’information, tant pour le CIO que pour l’entreprise globalement.

Selon vous, le rôle stratégique du CIO est-il suffisamment reconnu des entreprises au Luxembourg?

«Au Luxembourg, le rôle du CIO ne cesse de gagner de l’importance et va continuer à se développer dans le futur. La révolution mobile (et de ce fait, la sécurité) et le rôle indéniable du 'cloud' feront partie intégrante des missions du CIO de demain. Pour gagner en visibilité et en reconnaissance, le CIO de demain devra innover et devra surtout se concentrer sur la sécurité de tous les services informatiques offerts. Le rôle du CIO deviendra dès lors indispensable au succès de l’entreprise.»

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