Claude Schmitz: «Le premier facteur de succès est d’être soi-même, être honnête dans son travail, sans essayer de plaire à tout prix à tout le monde.» (Photo: Patrick Muller)

Claude Schmitz: «Le premier facteur de succès est d’être soi-même, être honnête dans son travail, sans essayer de plaire à tout prix à tout le monde.» (Photo: Patrick Muller)

Monsieur Schmitz, qu’est-ce qui vous a poussé à faire de votre passion votre métier? Est-ce que vous l’avez toujours su? Est-ce une découverte «tardive»?

«Un intérêt général et une curiosité pour la création artistique étaient présents dès mon enfance. Comme ma grand-mère et ma mère cousaient encore leurs propres vêtements, il y avait toujours des questions de choix sur les matériaux et coupes, etc. Déjà jeune, j’avais compris que c’était important, évident et logique qu’un bon choix soit fait pour obtenir le meilleur résultat intemporel (au mieux).

Les matières belles et nobles m’ont attiré depuis mon enfance. Sans perdre l’intérêt pour ces matières, venu le moment des études universitaires, je n’ai pas opté tout de suite pour des études en art et design de bijou. Je suis d’abord passé par l’architecture d’intérieur pendant deux ans. Ce n’est que par la suite que j’ai senti que je devais étudier ce que j’ai toujours voulu: les designs du bijou. J’ai repris mes études à l’Académie des beaux-arts à Anvers puis ai suivi un master au Royal College of Art à Londres afin de me perfectionner et d’exceller dans le domaine du bijou contemporain.

Quel est, selon vous, le premier facteur de succès lorsque l’on se lance dans ce type d’aventure?

«Le premier facteur de succès est d’être soi-même! Être honnête dans son travail. Ne pas essayer de plaire. Rester critique envers soi. Respecter les gens avec qui on doit travailler et se respecter soi-même.

Quel était votre état d’esprit au moment de vous lancer? Regrettez-vous cette «époque»?

«Après six ans d’études dans l’art du bijou, je me suis dit: 'It’s now or never.' Il faut franchir le pas vers l’indépendance, trouver et installer un atelier, faire des investissements importants dans le matériel et également dans des matériaux précieux - au début, ce n’était financièrement pas évident.

Dès le début, la galerie Orfèo, au Luxembourg, a exposé mes bijoux avec succès. Assez vite, j’ai su m’insérer dans le circuit international des galeries de bijou et cela m’a encouragé à continuer…»

Les inscriptions au 10x6 Profession: passionné(e) sont ouvertes sur le site du Paperjam Club.