Hubert Hollerich: «Il faut que cette manière d’agir cesse.» (Photo: OGBL)

Hubert Hollerich: «Il faut que cette manière d’agir cesse.» (Photo: OGBL)

Monsieur Hollerich, pourquoi organisez-vous des actions de sensibilisation à l’aéroport?

«Ce mouvement se place dans le cadre des négociations sur la convention collective de Luxair qui ont échoué non seulement à la table des négociations, mais aussi à l’office national de conciliation. Les syndicats ont revendiqué une prolongation des conventions collectives existantes que la direction refuse catégoriquement et elle entend dégrader nettement la situation pour les salariés récemment embauchés, et encore plus pour ceux embauchés dans le futur. Cela concerne tous les départements de Luxair: le cargo, le Handling passager, LuxairTours, la maintenance, etc.

De quelle nature seront ces actions?

«Je ne peux pas donner de détails sur leur nature, car nous ne nous trouvons pas encore dans la position de faire de grève et il s’agit d’actions de sensibilisation surtout pour donner encore à la direction de Luxair la chance de faire marche arrière et de conclure une convention collective.

N’avez-vous pas peur de vous mettre les utilisateurs à dos?

«Ce n’est pas notre but, c’est sûr. Notre priorité est d’avoir une convention collective pour les 2.400 travailleurs de Luxair et de négocier ensuite les différents cahiers de revendications de toutes les parties. Je ne pense pas qu’on se mettra les utilisateurs à dos. Je pense que les voyageurs comprennent parfaitement que la coupe est pleine. On ne peut pas continuer, au Luxembourg, avec des négociations tirées vers le bas. Alors que tout devient beaucoup plus cher et que les taxes augmentent, les patrons prévoient une diminution des salaires. Tout cela n’est plus acceptable et il faut que cette manière d’agir cesse.»