Marie-Hélène Massard: «Nous allons porter une attention particulière aux implications de Beps pour notre secteur.» (Photo: David Laurent / archives)

Marie-Hélène Massard: «Nous allons porter une attention particulière aux implications de Beps pour notre secteur.» (Photo: David Laurent / archives)

Madame Massard, vous avez été élue jeudi à la présidence du conseil d’administration de l’Association des compagnies d’assurances. Que vous inspire cette nomination à titre personnel? 

«C’est forcément une forme de reconnaissance de la part des différents acteurs du marché, tout d’abord pour ma compagnie et de sa volonté d’apporter son expérience et son expertise aux sujets sur lesquels l’Aca travail. À titre personnel, c’est une forme de reconnaissance aussi puisque je suis arrivée au Luxembourg en 2012. Je me félicite d’avoir pu, durant ces trois dernières années, mener des coopérations fructueuses dans un climat de confiance, notamment avec les membres du conseil de l’Aca.

Quels sont les grands chantiers que vous allez aborder?

«Les premiers chantiers restent règlementaires. Nous allons porter une attention particulière aux implications de Beps pour notre secteur. En dehors de l’agenda réglementaire et de l’impact de la législation européenne, nous allons aussi travailler sur l’impact de l’évolution technologique du digital. Celle-ci transforme les métiers à la fois quant aux types de risques que l’on peut couvrir, aux demandes des clients ainsi qu’aux compétences dont nous avons besoin dans les entreprises. Il s’agit véritablement d’une transformation en profondeur que nous devrons aborder avec la nécessaire adaptation de la réglementation qu’il faudra moderniser, et ce alors que le Luxembourg met beaucoup d’énergie, à juste titre, pour se doter d’un écosystème digital.

Comptez-vous encourager davantage de dames à embrasser des carrières dans le secteur financier?

«Elles sont évidemment les bienvenues! Je crois beaucoup à la diversité, entre hommes et femmes, mais aussi entre générations. Cette diversité intergénérationnelle peut s’avérer très riche entre des collaborateurs expérimentés et juniors, de plus en plus digitales natives. Ces interactions créent alors de la valeur au profit de l’entreprise.»