Sabrina Sagramola: «Le but du consortium est de partager les méthodes de travail au sein de l’Union européenne, et au-delà.» (Photo: Chambre de commerce / archives)

Sabrina Sagramola: «Le but du consortium est de partager les méthodes de travail au sein de l’Union européenne, et au-delà.» (Photo: Chambre de commerce / archives)

Madame Sagramola, le consortium Enterprise Europe Network fête ses dix ans cette année. Pouvez-vous rappeler l’origine de sa création?

«Le consortium a été lancé dans le cadre du programme européen Cosme, pour la compétitivité des entreprises et des PME. Il est cofinancé par la Commission européenne et par les organisations membres. Il représente aujourd’hui 600 organisations de soutien aux entreprises réparties dans 67 pays. Il s’agit du plus grand réseau européen dédié à l’internationalisation et à l’innovation des PME.

Au Grand-Duché, il est coordonné par la Chambre de commerce et résulte d’un partenariat stratégique mis en place avec la Chambre des métiers et Luxinnovation. Depuis sa création en 2008, plus de 2,5 millions entreprises ont été accompagnées au niveau mondial, dont environ 20.000 pour le Luxembourg.

Quelles sont concrètement vos missions?

«L’objectif principal est de constituer un réseau national proposant des services européens intégrés pour accompagner les entreprises dans leurs démarches d’internationalisation, de recherche, de développement et d’innovation technologique. Le consortium s’adresse principalement aux TPE et PME de tout secteur. Le but n’est pas de fournir des aides financières aux entreprises, mais bien un accompagnement pointu, selon leurs besoins.

Au travers de conférences, workshops thématiques, forums économiques transfrontaliers, rencontres professionnelles internationales B2fair, visites accompagnées à des salons professionnels et autres manifestations B2B, l’idée est d’être un réseau qui partage les méthodes de travail, et surtout un interlocuteur unique pour les entreprises luxembourgeoises. Nous diffusons les opportunités d’affaires, technologiques, ou encore les programmes de financement européens.

Dans le cadre du consortium, nous pouvons nous inspirer de ce que les autres font, que ce soit au sein de la Grande Région ou au niveau mondial, mais également mettre en place des partenariats afin de générer de la valeur ajoutée.

Quels sont vos prochains objectifs?

«Je pense que parmi les thèmes communautaires incontournables aujourd’hui, celui du marché unique digital fera certainement partie des sujets mis en avant par la Commission européenne. Le digital est les start-up seront à même de générer de la croissance et de l’emploi, nous sommes tous amenés à évoluer. Même en tant qu’accompagnateur des entreprises, nous devons nous remettre en cause dans l’utilisation d’outils qui correspondent aux nouveaux modes de fonctionnement.»

La séance académique avec table ronde sur le thème: «Entrepreneuriat – Internationalisation - Innovation: UE, quelles mesures concrètes pour les PME?» a lieu ce lundi à partir de 16h30. Pierre Gramegna, Werner Hoyer, Carlo Thelen, Jean-Michel Ludwig, ou encore Viviane Reding seront notamment présents. Plus d’informations et inscriptions sur le site: www.een-events.com