«Même si à la fin, l’entreprise n’est pas créée, cela permet aux lycéens d’essayer, et d’avoir confiance en leurs idées», appuie Marc Muller. (Photo: Marion Dessard/archives)

«Même si à la fin, l’entreprise n’est pas créée, cela permet aux lycéens d’essayer, et d’avoir confiance en leurs idées», appuie Marc Muller. (Photo: Marion Dessard/archives)

Monsieur Muller, la Conférence nationale des professeurs de sciences économiques et sociales (CNPSES), dont vous êtes le président, organise ce jeudi sa 23remise des prix aux 40 étudiant(e)s et élèves les plus brillant(e)s dans ces sections, l’attrait pour les matières économiques et sociales ne se dément donc pas?

«Au contraire, les filières économiques et sociales rassemblent plus de 40% des bacheliers de l’enseignement classique. Nous essayons toujours de tenir à jour nos cours pour coller le plus possible à l’actualité, avec les nouvelles technologies, les sciences politiques, etc. Nous intégrons également les nouvelles économies, comme la blockchain ou la finance verte.

Vers quelles études supérieures se tournent les lycéens diplômés en filières économiques et sociales?

«Beaucoup partent à l’étranger poursuivre leurs études, en gestion, droit, ou écoles de commerce. Nous remarquons également que le nombre d’entre eux qui partent étudier aux Pays-Bas est en hausse ces dernières années. Les cours sont dispensés en anglais, et ils sont plus axés sur la pratique que sur le théorique.

Nous avons aussi des élèves qui se lancent dès le lycée dans un projet de création d’entreprise. Dans le lycée où j’exerce (Lycée de garçons de Luxembourg, ndlr), j’ai par exemple deux élèves en classe de seconde qui fabriquent déjà des produits comme des T-shirts, et qui vont passer un bac électronique pour leur terminale afin de pouvoir se consacrer à leur société. 

Les lycéens s’intéressent donc à l’entrepreneuriat?

«Il y a une vraie dynamique qui se met en place, effectivement. La Chambre de commerce et la House of Entrepreneurship ont mis en place un module sur l’entrepreneuriat, qui permet aux jeunes de pitcher sur leur projet. Je pense qu’il faut développer l’esprit d’entreprendre. Même si à la fin, l’entreprise n’est pas créée, cela permet aux lycéens d’essayer, et d’avoir confiance en leurs idées. Cela pourra leur servir dans leur futur poste en tant que salarié, pour être force de proposition, mais également dans leur recherche d’emploi pour se démarquer des autres candidats.»

23e remise des prix en sciences économiques et sociales, ce jeudi soir à la Chambre de commerce du Luxembourg à 18h, en présence notamment de l’entrepreneur luxembourgeois Gerard Lopez.