Pour les mois à venir, Deloitte décèle, dans le secteur des PSF, une tendance à la recherche de synergies, ce qui pourrait se traduire par une concentration des acteurs et une nouvelle gamme d’offres de services. (Photo: Shutterstock)

Pour les mois à venir, Deloitte décèle, dans le secteur des PSF, une tendance à la recherche de synergies, ce qui pourrait se traduire par une concentration des acteurs et une nouvelle gamme d’offres de services. (Photo: Shutterstock)

Les données récoltées par Deloitte confirment l’importance des professionnels du secteur financier pour la place financière et l’économie luxembourgeoise. Fin 2019, le total des bilans atteignait  8,839 milliards d’euros.

De prime abord, le secteur des professionnels du service financier (PSF) apparaît comme hétéroclite, souligne l’étude annuelle de Deloitte intitulée «Outlook and future of a persistent sector in turbulent times». Il regroupe trois familles d’acteurs: les sociétés d’investissement – des sociétés qui fournissent des services d’investissement à des tiers –, les PSF spécialisés – des sociétés actives dans le secteur financier, mais qui ne pressent pas de services d’investissement, comme par exemple les family offices, les domiciliataires ou les agents teneurs de registre – , et les PSF de support – principalement des sociétés offrant des services dans le secteur des technologies de l’information et de la communication.

Une profitabilité en recul

Ce secteur a connu trois phases. De 2006 à 2011, ce fut l’expansion. Le nombre d’acteurs, adossés à la croissance de la Place, a augmenté de 64%. Puis jusqu’en 2016, l’heure fut à la stabilisation. Depuis 2017, on assiste à une consolidation du secteur. On comptait 289 acteurs fin décembre 2017. On en est à 278 fin 2019.

Leur poids sur la Place reste important. Le total des bilans du secteur atteint  8,839 milliards d’euros fin 2019, contre 8,952 un an plus tôt. 66% du bilan est réalisé par les PSF spécialisés, 21% par les PSF de support et 13% par les sociétés d’investissement.

La profitabilité a, par contre, reculé, le bénéfice net passant de 519 millions à 458 millions. Ce sont les sociétés d’investissement qui dégagent le plus de bénéfices (63% des bénéfices nets du secteur), suivies par les PSF spécialisés (22%) et les PSF de support (15%). Mais seuls les PSF de support ont vu cette profitabilité progresser en 2019 de l’ordre de 53%.

Employeur de premier plan

Le secteur des PSF est également un employeur de premier plan. Sur un an, les effectifs sont passés de 16.526 personnes à 16.878. Dernier record en date. Sur 10 ans, l’emploi a augmenté en moyenne de 25% par an. Des chiffres à comparer avec le secteur des banques (26.337 emplois, un niveau quasiment stable sur 10 ans) et des sociétés de gestion (5.948 personnes). 59% des emplois viennent des PSF de support, 31% des PSF spécialisés et 10% des sociétés d’investissement.

2020 a touché les PSF. Huit entreprises ont disparu, 899 emplois ont été supprimés et le bénéfice net n’était que de 143 millions fin août.

Pour Deloitte, le secteur s’est globalement montré résilient, ce qui est une promesse pour la croissance future.

Pour les mois à venir, Deloitte décèle une tendance à la recherche de synergies, ce qui pourrait se traduire par une concentration des acteurs et une nouvelle gamme d’offres de services.