Chaque jour, le PAM envoie 5.000 camions, 20 navires et 92 avions sur le terrain pour apporter des vivres et d’autres formes d’assistance. Et chaque année, environ 15 milliards de rations pour un coût moyen estimé à 0,31$ par ration sont distribuées. (Photo: Shutterstock)

Chaque jour, le PAM envoie 5.000 camions, 20 navires et 92 avions sur le terrain pour apporter des vivres et d’autres formes d’assistance. Et chaque année, environ 15 milliards de rations pour un coût moyen estimé à 0,31$ par ration sont distribuées. (Photo: Shutterstock)

Le Programme alimentaire mondial des Nations unies a reçu le prix Nobel de la paix, a annoncé le comité norvégien. Une manière de récompenser le travail de l’organisation dans la prévention de conflits armés, ceux-ci et la faim étant intrinsèquement liés.

Le prix Nobel de la paix a été attribué au Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, a annoncé le comité norvégien ce vendredi.

Un prix qui récompense l’organisation «pour ses efforts pour combattre la faim, pour sa contribution dans l’amélioration des conditions de paix dans les zones de conflit et pour son rôle moteur pour prévenir l’utilisation de la faim comme arme de guerre», explique le comité.

«Le lien entre faim et conflit armé est un cercle vicieux», explique le comité dans son annonce. «La guerre et les conflits armés peuvent causer la faim, tout comme la faim peut provoquer l’explosion de conflits latents.»

En 2019, le PAM a fourni de l’assistance à près de 100 millions de personnes, réparties dans 88 pays. Chaque jour, il envoie 5.000 camions, 20 navires et 92 avions sur le terrain pour apporter des vivres et d’autres formes d’assistance. Et chaque année, environ 15 milliards de rations pour un coût moyen estimé à 0,31$ par ration sont distribuées.

Une situation qui se dégrade

Alors que la communauté internationale s’est engagée à éradiquer la faim, à assurer la sécurité alimentaire et à améliorer la nutrition d’ici 2030, une personne sur neuf dans le monde ne mange toujours pas à sa faim.

Une situation qui ne s’est pas améliorée ces dernières années, note le comité dans son annonce. En 2019, 135 millions de personnes souffraient de la faim, nombre le plus élevé depuis des années. Et qui ne va pas diminuer avec la pandémie de Covid-19, qui a provoqué «une hausse dramatique de personnes vivant au bord de la famine».