Le CNCI doit mettre en valeur la culture industrielle dont Belval est l’un des fleurons. (Photo: Fonds Belval)

Le CNCI doit mettre en valeur la culture industrielle dont Belval est l’un des fleurons. (Photo: Fonds Belval)

Une association a été créée pour travailler à la préfiguration du futur Centre national de la culture industrielle (CNCI): Industriekultur – CNCI.

La création du Centre national de la culture industrielle revient sur le devant de la scène et une association à but non lucratif, Industriekultur – CNCI, travaille à sa préfiguration. Le projet du CNCI avait été abandonné pour raison budgétaire dans le contexte post-crise de 2008, mais une motion arrêtée par la Chambre des députés préconisait la réalisation du CNCI dès que la situation financière de l’État le permettrait.

Près de 10 ans après, les finances vont mieux et le projet est relancé. En témoigne cette réunion qui a eu lieu le mercredi 26 juin avec Sam Tanson, ministre de la Culture, et le comité de pilotage issu du groupe de travail Eise’Stol, centré sur la conservation et la mise en valeur du patrimoine industriel du pays (à noter qu’Eise’Stol s’est constitué dans le cadre de la candidature de la région Sud au programme «L’Homme et la biosphère» de l’Unesco.)

Imaginer le nouveau concept

Cette nouvelle association va permettre «la création d’une structure faîtière regroupant les organismes muséaux et autres consacrés, à titre principal ou accessoire, à la valorisation du patrimoine industriel au Luxembourg», indique le communiqué de presse. L’association aura notamment pour mission de proposer un concept pour le futur CNCI. Elle est coprésidée par Marlène Kreins et Misch Feinen, soulignant ainsi une approche plus contemporaine de cette thématique avec la présence de cette nouvelle génération à la tête de cette association. Dès la rentrée, des réunions seront organisées avec les différents acteurs de la culture industrielle de la région Sud afin de concevoir un concept de réseau. «L'objectif est déjà dans un premier temps de fédérer ces différentes associations et musées, comme le Fonds-de-Gras, le musée national des Mines ou le Centre des migrations, pour proposer une communication commune, avec des horaires harmonisés, une information centralisée», explique Robert Garcia, secrétaire de l'association. «Il y a entre 15 et 20 associations et organismes qu'il s'agit de mettre ensemble pour créer ce nouveau réseau inspiré d'un réseau déjà existant dans la Ruhr. C'est en s'appuyant sur ce réseau que nous allons tenter de définir un concept de ce que pourrait être le CNCI.»

Rappelons que la création du CNCI a été projetée dès les débuts de Belval, ce centre étant intimement lié au projet de conservation des hauts fourneaux. Ce lieu avait alors comme objectif de faire rayonner, au niveau national et transfrontalier, l’histoire de la sidérurgie luxembourgeoise, et de manière plus générale la culture industrielle.

Un projet architectural avait été conçu par Beiler & François Architectes (aujourd’hui Beiler François Fritsch) et devait prendre place au pied du haut fourneau A. «L'association ne travaille pas par rapport à un lieu, mais à un concept», a bien précisé Robert Garcia. «Ce sera au ministère de la Culture de décider par la suite quelle forme plus précise le CNCI pourra avoir. Et l'idéal, serait de profiter de l'énergie dégagée à l'occasion de Esch 2022 pour le mettre en place!»