L’incendie de Kronospan a eu de graves répercussions sur l’environnement. (Photo: CGDIS)

L’incendie de Kronospan a eu de graves répercussions sur l’environnement. (Photo: CGDIS)

Le ministère de l’Environnement vient de publier un communiqué pour déplorer une pollution majeure de la Chiers. Elle résulte des quantités importantes d’eau déversées pour éteindre l’incendie de l’usine Kronospan. Les analyses révèlent notamment une forte concentration d’ammonium.

Suite à l’incendie de Kronospan dans la zone d’activité Gadderscheier, une pollution majeure de la Chiers s’est produite. Vu les quantités importantes d’eaux d’extinction, ces dernières n’ont pas pu être entièrement contenues dans le bassin de rétention de la zone d’activité et se sont déversées dans la Chiers.

Des échantillons prélevés à plusieurs endroits par l’Administration de la gestion de l’eau, ainsi que ceux de la station de surveillance automatisée à Pétange, ont montré une concentration élevée d’ammonium, de matières en suspension et une diminution très sensible de l’oxygène dissous.

Plan d’alerte lancé

Ce sont surtout les concentrations en ammonium et l’absence quasi totale d’oxygène dissous qui sont fatales pour la vie aquatique. Comme la pollution s’étend sur toute la longueur de la Chiers et impacte également la qualité de la rivière en Belgique et en France, les autorités des pays voisins ont été averties dans le cadre du plan d’alerte international de la Commission internationale pour la protection de la Meuse.

L’Administration de la gestion de l’eau, en collaboration avec le Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS), a commencé à mettre en place des mesures d’urgence visant à réduire l’impact sur l’écosystème.

Un groupe de travail composé d’agents de l’Administration de la gestion de l’eau et du CGDIS sera mis en place afin de mieux gérer les eaux d’extinction lors d’incendies de grande envergure dans les zones d’activité ou lors des feux de végétation connus ces dernières semaines.