Maps System est un système de gestion de données, du fabricant au client, pour les géants du commerce, du tourisme et de l’industrie. En pleine croissance, la start-up a augmenté son chiffre d’affaires de 25% cette année. (Visuel: Maps)

Maps System est un système de gestion de données, du fabricant au client, pour les géants du commerce, du tourisme et de l’industrie. En pleine croissance, la start-up a augmenté son chiffre d’affaires de 25% cette année. (Visuel: Maps)

Née en 2008, la start-up Maps System, un «product information manager» de nouvelle génération, annonce la prise des commandes, financières et opérationnelles, par Jean-Pierre Schmit, déjà CEO de Jemmic et président de la Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise.

«C’est toujours l’équipe qui fait la différence!» Jean-Pierre Schmit a pris la bonne habitude d’être cash. Le président de la Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise, dont la première start-up, Jemmic, est sur de bons rails, s’est lancé un nouveau défi: investir et diriger une deuxième start-up en pleine croissance, Maps System.

Née en 2008, elle a déjà changé de capitaine en 2016, à quelques semaines d’une faillite annoncée, bien que réalisant un chiffre d’affaires en million d’euros. «En 2020, nous avons augmenté notre chiffre récurrent de 25%, à 1,4 million d’euros sur 2,8 millions. Ça donne beaucoup de stabilité à l’entreprise», se félicite le nouveau CEO, Jean-Pierre Schmit. Contre 25% de récurrent au moment où il injecte de premiers capitaux dans l’entreprise, en 2016.

Le tout sans être dépendant d’un gros client. D’ici trois à cinq ans, Maps vise les 10 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, dont les trois quarts de revenus récurrents.

«Maps est un outil technique pour la gouvernance de données», explique-t-il. Un PIM, comme disent les experts, pour «product information manager». «Avec beaucoup d’exemples de cas pratiques. Comme retailer dans la distribution, vous avez beaucoup de produits qui sont dans la boutique, et ces données doivent être structurées. Les données produites ne se retrouvent pas dans un CRM, parce que c’est pour les clients, ni dans un ERP, qui sait combien ça vous coûte, mais ce n’est pas la description du produit.»

De belles références dans l’e-commerce ou le tourisme

«Quand on parle avec un distributeur, le but est de réduire le coût de production de ses fiches produits, pour les mettre en ligne, pour les partager avec les équipes commerciales, etc.», explique son directeur commercial et marketing, Kevin Corte. «D’où l’intérêt d’utiliser des outils d’aide à la collecte, de manière simple et quasiment automatisée, avec les industriels, et ils vont maîtriser la qualité et la cohérence de la donnée, avec tout ce qui est réglementation. Covid aidant, ces sujets sont en train d’exploser. Pour diffuser la donnée et la consommer dans l’entreprise et dans les canaux de vente. Comment, rapidement, je réponds à des besoins de mes partenaires ou de mes consommateurs. Avant, ils travaillaient tous dans Excel, dans leur coin. On apporte l’aspect collaboratif, qui s’adapte à l’entreprise. Les fabricants ont le problème inverse, ils doivent mettre la donnée au service de leurs distributeurs pour ouvrir de nouveaux flux.»

La société travaille dans le commerce, dans l’alimentation, dans l’électroménager, dans l’industrie ou dans le tourisme. Et compte de belles références, comme Maisons du Monde, Métro France, La Grande Récré, Kiloutou, Ponant, Showroomprive.com, Voyage privé, Vertbaudet, IKKS ou Knauf.

Les données sont détenues et restent la propriété de l’entreprise, mais on intègre dans la donnée des standards, des modèles en fonction des marchés sur lesquels elle travaille.

«C’est la force de la solution», renchérit M. Schmit. «On peut modéliser la solution, l’adapter aux contraintes de la verticale. Le commerce est différent de la construction ou du tourisme.» Et «que ce soit pour les formalités que les clients pourraient être amenés à effectuer dans le cadre d’un voyage ou dans le détail d’une croisière, peu importe», ajoute M. Corte. «C’est le même logiciel paramétré différemment, qui fonctionne sur une souscription annuelle», jusqu’à 10 fois moins cher que les licences de certains logiciels, dont les prix vont parfois jusqu’à 400.000 euros. «L’utilisateur n’est pas limité en nombre de connexions ou de produits ou de canaux de distribution, etc.»

La start-up, née en 2008 et repositionnée en 2016, se retrouve de plus en plus en «phase finale» des appels d’offres des géants du commerce, du tourisme et de l’industrie.

«De plus en plus, les acteurs de l’e-commerce se disent que le digital est de plus en plus important. Au fur et à mesure, nous sommes de plus en plus sollicités. Nos clients parlent de notre solution. Il y a un changement de paradigme, Covid aidant!»

Le moment idéal pour accélérer. Un défi pour Jean-Pierre Schmit, qui passera d’une start-up à une scale-up.