Paperjam.lu

 Crédit Photo: Fidelity International

L’eau nous entoure dans notre vie quotidienne et nous pensons bien la comprendre, mais une analyse approfondie nous en apprend encore sur son mouvement, sa distribution, sa qualité et sa fragilité. Pour les êtres humains, il s’agit d’un actif essentiel à leur survie et à leurs habitudes quotidiennes. Pour les entreprises, il s’agit d’un bien essentiel pour leurs activités de base, mais cette ressource devient de plus en plus rare et délicate, en partie à cause de l’expansion des activités des entreprises et des déchets qui en découlent.

Les secteurs industriels sont particulièrement consommateurs (et pollueurs potentiels) d’eau. Certains secteurs sont directement intégrés à la chaîne de l’eau. Cette dernière est utilisée pour le nettoyage et l’extraction d’autres ressources dans les mines, elle fournit un mode de transport à l’industrie maritime, et elle est utilisée pour la gestion des déchets dans le secteur chimique. Ces utilisations se traduisent par des problématiques de gestion de l’eau très différentes.

Cas de l’industrie chimique: aller au fond des choses

Il est habituel de penser que les fabricants de produits chimiques sont un désastre pour l’environnement. La vérité est plus nuancée. Cette industrie compte dans ses rangs des entreprises parmi les plus attentives aux enjeux ESG.

Prenons l’exemple des plastiques, la plus importante activité des producteurs chimiques. Les plastiques ont une multitude d’utilisations essentielles, comme les emballages servant notamment à conserver les aliments frais. L’interdiction des plastiques entraînerait une augmentation considérable de déchets alimentaires. Mais les plastiques, en particulier ceux à usage unique, polluent les océans.

Ces plastiques à usage unique ne sont pas recyclés et peuvent mettre 500 à 1.000 ans à se dégrader. Malheureusement, les déchets océaniques ont aussi la mauvaise habitude de se rassembler dans des zones peuplées par la vie marine, parce que les mêmes courants agissent sur les deux groupes. 

La solution passe par davantage de recyclage, mais à l’opposé du papier et du verre, les produits en plastique sont complexes dans la mesure où ils contiennent de multiples couches de polymères qui sont extrêmement difficiles à séparer avant le processus de recyclage. De plus, dans de nombreux pays, les infrastructures nécessaires au recyclage ne sont pas suffisamment disponibles: ainsi, seulement 14% des emballages plastiques dans le monde sont recyclés.

La bonne nouvelle est que les plus grandes entreprises chimiques reconnaissent qu’elles consomment énormément de ressources, notamment en eau, et qu’elles doivent donc prioriser les problématiques ESG. Le fait d’avoir été l’une des premières industries à élaborer des normes modernes et rigoureuses en matière de santé a servi à la sensibilisation à l’impact social et s’est transformé en une préoccupation environnementale plus large. De nouveaux protocoles issus de l’accord de Paris et relatifs aux émissions ont permis d’imprimer un nouvel élan.

Conclusion

Les problématiques relatives à l’eau sont complexes et les idées préconçues à l’égard des industries et de leur «respect de l’eau» sont souvent dépassées. Nous constatons que certaines industries possèdent des structures réglementaires extrêmement bien pensées afin de contrôler la consommation d’eau, tandis que d’autres s’autocontrôlent, et une troisième catégorie a probablement encore besoin d’un peu plus de surveillance. Tout cela crée des opportunités d’investissement pour un investisseur avisé, à condition d’intégrer le prisme ESG dans son analyse des sociétés. Cela implique également d’accompagner les entreprises dans leurs efforts de gestion des ressources naturelles et de politique de développement durable. Cela nécessite également, en tant qu’«investisseur responsable», de mettre en œuvre un engagement réel et à long terme auprès des sociétés sélectionnées.

 

Retrouvez toute l’actualité Thought Leadership

 

Information importante:

Ce document ne peut être reproduit ou distribué sans autorisation préalable. Fidelity fournit uniquement des informations sur ses produits et n’émet pas de recommandations d’investissement fondées sur des circonstances spécifiques, ce document ne constitue ni une offre de souscription, ni un conseil personnalisé.

Fidelity International fait référence au groupe de sociétés qui forme la structure globale de gestion de placements qui fournit l’information sur les produits et services dans les juridictions désignées à l’exception de l’Amérique du Nord.        

Cette information n’est pas destinée et ne peut être utilisée par des résidents au Royaume Uni ou aux États-Unis.

Sauf cas contraire, toutes les informations communiquées sont celles de Fidelity International, et tous les points de vue exprimés sont ceux de Fidelity International. Fidelity, Fidelity International, le logo Fidelity International, ainsi que le symbole F sont des marques déposées de FIL Limited.

Publié par FIL (Luxembourg) S.A., autorisée et supervisée par la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier). 18LU1201.