Paul Fabeck: «Ce secteur surpeuplé a une image de marque écornée.» (Photo: Julien Becker)

Paul Fabeck: «Ce secteur surpeuplé a une image de marque écornée.» (Photo: Julien Becker)

Monsieur Fabeck, quel est l’événement qui vous a le plus marqué dans votre secteur d’activité au cours de ces derniers mois?

«L’augmentation du taux de TVA sur les biens immobiliers neufs, passant de 3 à 17%. Je ne remets pas en cause le principe, mais 14 points de hausse d’un coup, c’est beaucoup. Le marché résidentiel pâtit déjà de loyers très chers et d’une pénurie de logements locatifs. Cette mesure a, entre autres, conduit à une frénésie de transactions fin 2014, pas forcément au bénéfice d’acquéreurs investisseurs plus concentrés sur l’obtention de l’avantage fiscal que sur la qualité de l’investissement. Cela risque, à terme, de tendre davantage encore le marché. Le développement d’une stratégie plus progressive d’augmentation du taux aurait été préférable.

Quels sont les piliers sur lesquels vous comptez appuyer votre croissance?

«Continuer à faire ce que nous faisons et comme nous le faisons depuis maintenant huit ans, avec professionnalisme et transparence, dans un milieu qui souffre parfois d’opacité et de manque de sérieux. Nous croyons beaucoup au respect et à l’accompagnement de nos clients, c’est pourquoi nous appliquons des principes déontologiques à notre méthodologie de travail au quotidien.

De même, je compte beaucoup sur notre capital humain, en essayant chaque jour de renforcer notre confiance réciproque et la confiance que nos clients placent en nous.

De ce fait, la fidélité de mes collaborateurs et le travail à long terme sont des gages de réussite.

Quels sont les profils que vous avez le plus de mal à recruter?

«Je m’estime chanceux de n’avoir jamais eu la nécessité de publier une annonce afin de recruter un collaborateur. Si tel devait être le cas, je suis persuadé que j’aurais une multitude de candidats, tous différents les uns des autres, mais aucun ne collant vraiment au profil idéal recherché. Rares sont les profils postulant et se prévalant d’un niveau académique.

La faute à une image de marque écornée d’un secteur surpeuplé.

Lorsque j’embauche une personne, je mise sur une relation à moyen ou long terme. Cette personne doit avoir certains atouts et qualités en poche: rigoureux, loyal, discret, motivé, autonome, curieux, fin négociateur et compétent en langues, y compris le luxembourgeois.

Quel type de manager êtes-vous?

«Dans une petite structure comme la nôtre, la gestion doit être intuitive et pragmatique. Je m’investis beaucoup pour développer et maintenir un esprit collégial et un respect réciproque entre chacun d’entre nous. Comme j’aime faire confiance, je laisse donc beaucoup d’autonomie à mes collaborateurs.

Quelles sont vos principales qualités?

«Le sens de l’entreprise et du risque. Je suis quelqu’un de persévérant, flexible, peut-être exigeant, mais qui aime l’indépendance et qui ne se prend pas trop au sérieux.

Et vos principaux défauts?

«Impatient et parfois trop perfectionniste.

Si vous aviez dû faire autre chose, qu’auriez-vous aimé faire?

«Avant de travailler dans l’immobilier, j’ai œuvré dans le monde du marketing et de la communication. Mais, plus jeune, je rêvais de devenir architecte, un métier pour lequel je garde beaucoup d’affinités et qui est coresponsable de mon changement de carrière il y a huit ans.

Comment voyez-vous votre société dans cinq ans?

«En pleine forme, tout comme ses collaborateurs qui, je l’espère, seront toujours les mêmes. Je mise sur une croissance organique et saine, favorisée par une notoriété qui, après huit années d’activité, ne cesse d’augmenter et de se renforcer.»