Le dernier changement d’heure pourrait avoir lieu le 31 mars prochain. (Photo: Shutterstock)

Le dernier changement d’heure pourrait avoir lieu le 31 mars prochain. (Photo: Shutterstock)

En marge de la réunion informelle des ministres des Transports et de l’Environnement de l’Union européenne, qui a lieu ces lundi et mardi à Graz en Autriche, François Bausch s’est exprimé à son arrivée sur la proposition faite par la Commission d’abolir les changements d’heure saisonniers.

«Nous avons 200.000 frontaliers qui viennent travailler au Luxembourg tous les jours, donc oui, nous avons besoin d’une heure commune au sein de l’Union européenne. Vous imaginez si le Luxembourg, la France, l’Allemagne et la Belgique étaient sur plusieurs horaires différents? Ce serait catastrophique pour le pays», a ainsi répondu le ministre luxembourgeois aux journalistes. 

«Le temps presse», selon Juncker

Pour rappel, la Commission européenne, par la voix de son président Jean-Claude Juncker, avait annoncé en septembre dernier sa volonté de mettre fin aux heures d’été et d’hiver au sein de l’UE.

«Le changement d’heure doit être aboli. Les États membres, conformément au principe de subsidiarité, doivent décider eux-mêmes si leurs citoyens doivent vivre à l’heure d’été ou à l’heure d’hiver. J’espère que le Parlement et le Conseil auront la même perception et trouveront des solutions compatibles avec notre marché intérieur. Le temps presse», avait ainsi précisé Jean-Claude Juncker. 

79% des Luxembourgeois pour l’abolition

La Commission européenne propose donc de mettre fin, à partir de 2019, aux changements d’heure saisonniers en Europe, «tout en laissant les États membres libres de décider une fois pour toutes s’ils veulent appliquer de façon permanente l’heure d’été ou l’heure d’hiver».

Lors de la consultation publique lancée par la Commission, les Luxembourgeois s’étaient exprimés à 79% pour l’abolition – tout comme les Néerlandais –, les Français, les Belges et les Allemands à 84%. 

Graphique: Commission européenne

La question d’une harmonisation entre pays frontaliers se pose donc, comme le soulignait ce lundi François Bausch. Quelques jours après l’annonce de Jean-Claude Juncker, Charles Michel, Premier ministre belge, a expliqué qu’une «forme de consultation» serait mise en place entre son pays, les Pays-Bas et le Luxembourg afin qu’il y ait «une concertation et une décision commune» à l’issue. Et Charles Michel d’ajouter vouloir «impliquer aussi certains pays proches, comme la France, l’Allemagne et l’Italie».

Un choix au plus tard le 27 avril

La France, de son côté, n’a pas encore réalisé d’annonce officielle quant au choix qu’elle opérerait. François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, a lui exprimé le 26 octobre dernier sur France 2 sa préférence pour «réduire le décalage de deux heures par rapport à l’heure naturelle».

Le dernier changement d’heure pourrait donc avoir lieu le 31 mars prochain. Les États membres devront avoir signifié leur choix «au plus tard le 27 avril 2019, sur la base d’éventuelles consultations et évaluations au niveau national et en concertation avec d’autres États membres», précise la proposition de directive européenne.