Depuis début juillet, les taxis agréés au Findel doivent se soumettre à de nouvelles règles pour déposer et prendre des clients. (Photo: Olivier Minaire/archives)

Depuis début juillet, les taxis agréés au Findel doivent se soumettre à de nouvelles règles pour déposer et prendre des clients. (Photo: Olivier Minaire/archives)

Les choses sont en train de bouger dans le secteur des taxis. Peu après l’annonce de la mise en place de nouvelles licences à destination des véhicules «zéro émission», c’est un texte publié le 1er juillet au journal officiel qui entend changer la donne. Passé inaperçu, ce dernier met en place une réorganisation de «la circulation sur les voies et places ouvertes à la circulation publique aux abords de l’Aérogare de Luxembourg.» En clair, le changement des emplacements officiels réservés aussi bien aux bus qu’aux taxis.

Selon le ministère du Développement durable, «l'objectif principal de l'aménagement était de mieux organiser le flux des taxis pour la décharge et la charge devant l'aérogare». Une modification rendue nécessaire par «la présence d'un îlot médian dans l'ancienne file de taxis qui prêtait à des situations de conflit entre les taxis qui déchargeaient et ceux qui chargeaient». Dorénavant, la dépose des passagers se fait sur deux quais. La partie située après l’ilôt a été convertie en emplacements pour bus. Pour compenser la nouvelle donne, la file de taxis agréés a été rallongée.

Une réorganisation qui n’est pas du tout du goût de la Fédération des taxis, qui y voit non seulement un geste envers les bus, mais aussi et surtout une faveur accordée aux compagnies privées. «Cette mesure a été réglementée en urgence sans aucun avis de notre fédération, ni dialogue, assure Olivier Gallé, président de la Fédération des taxis. En plus ce ne sont pas des lignes régulières mais des navettes privées des entrepreneurs de bus. Celles-ci, déjà subventionnées, ont de nouveau démontré qu’entre le ministère et la Fédération des exploitants d’autobus et d’autocars, il y a combine.»

Pour le représentant du secteur des taxis, cette mesure va donc aboutir «à la même situation qu’à la gare», à savoir le fait que «les taxis illégaux vont se mettre devant la sortie de l’aérogare pour collecter les clients». Un argument nié par le ministère qui y voit une mesure destinée à améliorer le service existant.