«La zone euro a retrouvé des taux de croissance qu’elle n’avait plus connus depuis la crise financière», affirme Pierre Moscovici, commissaire pour les affaires économiques et financières. (Photo: DR)

«La zone euro a retrouvé des taux de croissance qu’elle n’avait plus connus depuis la crise financière», affirme Pierre Moscovici, commissaire pour les affaires économiques et financières. (Photo: DR)

Cette bonne performance devrait se répéter en 2018 et 2019, avec des taux de croissance de respectivement 2,3% et 2,0%, aussi bien dans la zone euro que dans l’UE.

Concernant les prévisions économiques du Luxembourg, elles sont au dessus de la moyenne européenne avec 3,9% prévu pour 2018 et 3,6% pour 2019. Pour l'inflation la Commission table sur 1,9% en 2018 contre 1,6% en 2019.

La croissance du PIB en 2017 est maintenant estimée à 2,4%, ce qui dépasse les taux de 2,2% pour la zone euro et de 2,3% pour l’UE qui avaient été pronostiqués en novembre lors des prévisions économiques d’automne. Les prévisions de croissance pour 2018 et 2019 ont également été revues à la hausse depuis novembre, aussi bien pour la zone euro que pour l’ensemble de l’UE, de 2,1% à 2,3% pour cette année et de 1,9% à 2,0% pour 2019. Cette amélioration des perspectives résulte à la fois d’une meilleure dynamique conjoncturelle en Europe, où l’embellie sur le marché du travail se poursuit et où la confiance économique est particulièrement élevée, et d’un redressement plus marqué que prévu de l’activité économique mondiale et des échanges commerciaux internationaux.

«L’économie européenne affiche une solide santé en ce début d’année 2018», a estimé Pierre Moscovici, commissaire pour les affaires économiques et financières. «La zone euro a retrouvé des taux de croissance qu’elle n’avait plus connus depuis la crise financière. Le chômage et les déficits publics continuent de baisser et les investissements augmentent enfin de manière significative.»

La demande soutenue, le taux élevé d’utilisation des capacités et les conditions de financement propices devraient favoriser l’investissement au cours de la période couverte par les prévisions.

L’inflation devrait rester modérée

L’inflation sous-jacente, qui ne tient pas compte des prix volatils de l’énergie et des denrées alimentaires non transformées, devrait rester modérée, le sous-emploi sur le marché du travail ne se dissipant que lentement et les pressions salariales demeurant restreintes. L’inflation globale, qui continuera d’être fortement influencée par les prix de l’énergie, devrait augmenter légèrement. Dans la zone euro, le taux d’inflation a atteint 1,5% en 2017. Il devrait stagner à 1,5% en 2018, puis augmenter à 1,6% en 2019.

Les négociations relatives au Brexit n’étant pas encore achevées, les prévisions de la Commission pour l’année 2019 reposent sur l’hypothèse d’un maintien du statu quo en ce qui concerne les relations commerciales entre l’UE-27 et ce pays. Il s’agit là d’une hypothèse purement technique servant uniquement à l’élaboration des prévisions et sans influence sur les négociations en cours dans le cadre de la procédure prévue à l’article 50.