Le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, a évoqué ce mercredi l’état d’avancement des travaux préparatoires au nouveau cours «Vie et société» appelé à remplacer les cours de religion et de morale dans l’enseignement secondaire et secondaire technique à partir de la prochaine rentrée, ainsi que dans l’enseignement fondamental l’année suivante.
Soulignant la diversité de la population scolaire et la nécessité d’offrir aux élèves un espace de dialogue et d’entente sur «le commun», Claude Meisch a indiqué que le futur cours visera plus précisément «à promouvoir la tolérance fondée sur la connaissance, à aider les jeunes à développer leur pensée réflexive et critique, à les amener à construire leurs propres points de repère face aux grandes questions de l'humanité et de la société».
L'accent mis sur la pluralité
Selon le ministre, il ne s’agira en aucun cas de faire prévaloir une sorte de consensus de convictions ou d’opinions, «mais de permettre aux élèves de prendre connaissance de la pluralité des valeurs, cultures, courants philosophiques et religions pour faire leur propre choix de vie».
Balayant les critiques émanant aussi bien – dans des positions diamétralement opposées – du Cercle de coopération des associations laïques (CCAL) ou encore du Conseil des cultes, Claude Meisch a insisté sur le fait que le consensus sur les objectifs du nouveau cours «est beaucoup plus large que le débat et sa couverture médiatique ne le font croire».
Des changements ponctuels apportés
Il n’y a donc pas lieu, selon lui, de remettre en cause les principes qui dirigeront ce cours pour lequel – dixit le ministre de l’Éducation nationale – des changements ponctuels seront apportés «en tenant compte des observations constructives formulées dans les avis des partenaires».
Sur l’avancée même des travaux, le programme directeur du nouveau cours sera adapté dans les prochaines semaines sur base de différents avis récoltés – dont ceux du CCAL et du Conseil des cultes – alors que le concept pédagogique et didactique devrait être pour sa part finalisé d’ici Pâques.
Évoquant enfin le sort des titulaires de l’actuel cours d’instruction religieuse, Claude Meisch a souligné qu’ils seraient tous conservés dans l’Éducation nationale par le biais de formations dispensées par l’Institut de formation de l’éducation nationale (IFEN).