C’est aujourd’hui que devrait être scellé le sort des trois Boeing  B747-400 qui devraient, selon les plans de la direction de Cargolux, être repris sous le giron de Cargolux Italia (ICV) afin d’assurer une meilleure compétitivité à la compagnie de fret aérien.

Avec ce transfert, suivrait aussi celui des pilotes des engins qui seraient repris sous le payroll italien.

Le conseil d’administration de Cargolux doit donc décider ce lundi d’un nouveau tournant stratégique dans la gestion de la compagnie, accompagné d’un volet social important.

Arguments contre arguments

Cette réunion a été précédée, fin de semaine, d’une mise au point limpide des arguments de chaque partie.

Réunis devant la presse qu’ils avaient invitée spécialement pour évoquer le sujet, le CEO de Cargolux Dirk Reich et le CFO Richard Forson ont indiqué vouloir garantir la viabilité du hub luxembourgeois tout en éprouvant le besoin d’effectuer des économies, compte tenu de la concurrence que se livrent les compagnies de fret sur le plan mondial.

Les syndicats redoutent – entre autres – une détérioration des conditions de travail pour le personnel engagé par ICV et que la sécurité ne soit plus garantie. Ils posent aussi la question de la santé financière de Cargolux en Italie puisque la structure fait face à de lourdes pertes depuis sa création en 2008.

Relayées par le comité mixte (où le syndicat OGBL est majoritaire) puis par l’Association luxembourgeoise des pilotes de ligne (où le LCGB est majoritaire), ces craintes ne devraient toutefois pas, sauf surprise, remettre en cause les desseins de la direction de la compagnie.

Ce contexte tendu présage d’autres blocages dans l’optique de la création d’une joint-venture en Chine avec le partenaire et actionnaire chinois HNCA. Une création vis-à-vis de laquelle le comité mixte a également fait part de son désaccord.