Au niveau du décor: on change tout, sans perdre l’âme des lieux. L’architecte Véronique Witmeur a pris le parti d’un espace à la fois cosy, avec des matériaux chaleureux, comme le tartan des tentures, et moderne, avec des murs sombres, du bois, du cuivre…
La plus grande nouveauté est d’avoir créé un nouveau bar où l’on peut s’accouder pour grignoter. L’ancien comptoir est devenu une cuisine à vue où se concoctent les assiettes et préparations froides et où l’on peut trouver quelques produits à emporter. En haut, la mue est particulièrement impressionnante: exit le rose pour passer au bleu canard et le mur est tapissé d’une bibliothèque, dans un esprit familier et vintage.
La transformation se note également dans l’assiette. Le nouveau chef Aristides Martins a bourlingué un peu partout dans le monde (Rio, Miami, Dubaï), avant d’atterrir au Château de Bourglinster. Avec le sous-titre malin et ambigu de «bar où manger», on commence volontiers au bar, avec notamment 25 vins au verre, une belle carte de gin, de whisky et de rhums, qu’on accompagnera de grignotages du meilleur effet: terrine maison, lard de la Colonnata, mini-burger, mini-croquettes de crevettes, poivrons farcis…
On passera à table en gardant l’esprit convivial pour déguster des petites assiettes d’entrée: œuf coulant sur un lit de poireaux, burranita aux figues, poêlée de cèpes, carpaccio de bœuf maturé, ceviche… Et passera ensuite aux «gros morceaux» de viande ou poisson à accompagner comme on le sent: purée fondante, haricots croquants, pommes paille… et sauces maison béarnaise, champignon, roquefort…
On a compris que chacun pourra composer son menu sans contraintes et dans un esprit ludique, où les notions de partage et d’authenticité prédominent. L’exigence se pointe au niveau de la qualité et du sourçage des produits: les viandes du boucher Metzger, les charcuteries Louis Ospital, le beurre Bordier, les fruits et légumes de petits producteurs.