Pour Yves Wagner, 2016 ne connaîtra pas de grands bouleversements dans les évolutions économiques. (Photo: Julien Becker / archives )

Pour Yves Wagner, 2016 ne connaîtra pas de grands bouleversements dans les évolutions économiques. (Photo: Julien Becker / archives )

Avec une croissance mondiale prévue atone, comparable à celle de 2015, l’économie poursuivra son cheminement moyennement dynamique aux États-Unis, tranquillement en amélioration en Europe, et légèrement plus sereine dans les pays émergents. Il est vrai que l’économie chinoise pourra nous réserver quelques surprises ayant un impact sur les économies émergentes asiatiques, voire sur d’autres économies mondiales, mais globalement nous ne nous attendons pas à des mouvements très significatifs. Seul le cadre géopolitique, dont les changements sont par nature difficilement prévisibles, risque d’impacter les évolutions économiques.

Pourtant, les marchés financiers continueront à être extrêmement volatils, réagissant, souvent de façon exagérée, aux événements notamment politiques qui risquent d’être nombreux en 2016.

Si les politiques monétaires quantitativistes, inefficaces par essence, n’influenceront guère ce cheminement tranquille des économies, il convient en effet de s’attendre à ce que, balancés au gré des interventions monétaires et des déclarations politiques, les marchés financiers tenteront d’animer une vie économique fondamentale sans doute peu surprenante en créant des vagues et fluctuations artificielles le long de fondamentaux tranquilles.

Les marchés entament en effet la nouvelle année avec une grande nervosité. La tendance générale devrait pourtant s’appuyer sur une amélioration progressive des conditions économiques, et donc, en moyenne, aboutir à une performance positive des marchés des capitaux.

L’art de la gestion d’actifs consistera à surfer sur les vagues artificielles des volatilités des marchés par une approche flexible arbitrant entre risques obligataires et expositions actions. Les fondements nous semblent pour l’instant relativement stables, en attendant les nouvelles imprévisibles des circonstances géopolitiques et des interventionnismes étatiques.

Conscients du fait que rien n’est jamais aussi tranquille qu’il n’y paraît en finance, nous estimons néanmoins a priori que ce début d’année correspond bien à la poursuite des voies entamées en 2015, toujours capable de créer de la valeur ajoutée pour tous ceux qui savent gérer le risque.