Nombreuses sont les organisations à s'être déjà mobilisées sur un accord dont la base de discussion semble floue. (Photo: DR)

Nombreuses sont les organisations à s'être déjà mobilisées sur un accord dont la base de discussion semble floue. (Photo: DR)

La période est aux «leaks» dans différents domaines de l’actualité. La branche des Pays-Bas de Greenpeace annonce en effet révéler ce lundi à 11 heures une série de 248 documents confidentiels portant sur les négociations dites «TTIP.»

Le Transatlantic Trade and Investment Partnership ou partenariat transatlantique de commerce et d'investissement est discuté dans le plus grand secret depuis plusieurs mois entre l’Union européenne et les États-Unis.

Par ces révélations, Greenpeace entend «donner une chance aux citoyens de surveiller les activités de leurs gouvernements», alors que ces documents, indique l’ONG, n’étaient consultables que par des «représentants élus, dans une salle sécurisée, sans pouvoir recourir à un expert, sans pouvoir en discuter le contenu.» 

Greenpeace veut notamment démontrer les implications environnementales pour la vie des citoyens européens et américains ainsi que mettre au jour le déséquilibre en faveur des États-Unis.

Selon Le Monde qui a pu consulter cette documentation, le TTIP serait susceptible de porter un coup au «principe de précaution», permettant à l’Europe de refuser certains produits ou pratiques selon des critères de santé ou environnementaux, obligeant les autorités européennes à justifier chacune de leurs décisions.

Greenpeace ajoute que la protection climatique sera plus difficile sous TTIP, car elle ne figure pas explicitement dans les textes consultés.

«Nous devrions arrêter les négociations et entamer un débat», déclare Faiza Oulahsen, de Greenpeace Nederland. «La version la plus récente et in extenso du texte du traité devrait être publiée, afin que les citoyens et les élus puissent avoir la possibilité de comprendre ce qui est proposé en leur nom.»

Si le manque de transparence a effectivement dominé les discussions autour de cet accord, il convient, comme l’indiquent nos confrères du Monde, de considérer ces documents révélés par Greenpeace comme une photographie, datant d’il y a à peu près un mois, de l’état des négociations. Ceux-ci reflètent aussi les positions de négociations. Il est possible que d’ici au résultat final, d’ici quelques mois, le résultat évolue. Peut-être aussi sous la pression publique, comme le souhaite probablement Greenpeace.