Malgré les sanctions économiques, l’Iran ne cède pas encore au président américain. (Photo: Shutterstock)

Malgré les sanctions économiques, l’Iran ne cède pas encore au président américain. (Photo: Shutterstock)

Après la guerre commerciale qu’il a entreprise avec la Chine, Trump a décidé de s’en prendre à l’Iran. Son objectif est de faire vaciller la République islamique en asphyxiant économiquement le pays.

Sorti de l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien au printemps – celui-ci avait été trouvé en 2015 et permettait à l’Iran de ne plus être sous le coup des sanctions économiques internationales en échange de son engagement de ne plus chercher à concevoir une bombe atomique –, le président américain a décidé de réintroduire une série de blocages.

Il s’agit de la deuxième salve depuis le retrait de cet accord. Dans un communiqué publié vendredi par la Maison Blanche, Donald Trump annonce cette fois réimposer «les sanctions les plus dures jamais adoptées».

Trump «discrédité»

La première concerne le secteur des exportations de pétrole. L’Iran ne pourra quasiment plus en vendre à des pays étrangers, alors même que l’or noir représente environ la moitié des recettes de l’État. Huit pays obtiennent toutefois des dérogations. Il s’agit entre autres de la Turquie, de l’Inde et du Japon.

Le secteur financier de la République islamique est également touché. Les banques qui souhaiteront faire des échanges ou transactions en dollars avec des institutions financières iraniennes seront exclues du système financier américain.

Une mesure qui devrait bloquer tout commerce avec l’extérieur. Plusieurs grands groupes, comme Total, Renault, PSA ou encore Airbus, ont d’ailleurs annoncé leur retrait progressif du pays. Les sanctions visent par ailleurs la construction navale et le transport maritime.

Mais pour l’instant, l’Iran ne cède pas. Le guide suprême d’Iran Ali Khamenei a accusé le président Donald Trump d’avoir «discrédité» les États-Unis. L’Union européenne, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne – tous signataires de l’Accord de Vienne – ont, eux, «vivement» regretté cette décision.

Seul Israël se félicite de cette mesure, qu’il qualifie d’«historique».