Todd Grossman, nouveau PDG pour le continent américain. (Photo:Talkwalker)

Todd Grossman, nouveau PDG pour le continent américain. (Photo:Talkwalker)

Sélectionné par le géant Twitter pour être un produit certifié, Talkwalker a connu une belle croissance depuis ses débuts au Technoport en 2009. L’outil de veille et d’analyse des médias sociaux mobilise aujourd’hui plus de 50 employés, dont la moitié sont des ingénieurs. Ses 1.500 serveurs sont actuellement à même d'analyser au jour le jour plus de 500 millions de publications sur plus de 150 millions de sites web.

Figurant dans le top cinq des meilleurs outils de veille et d’e-réputation mondiaux, son savoir-faire est particulièrement reconnu en matière de crawling du big data. L’outil de la start-up luxembourgeoise permet ainsi de faire une veille internet, de monitorer et d'analyser des conversations en ligne, différents sites d'actualités, des blogs, ou autres forums et ce, dans plus de 180 langues. Il aise ainsi les marques et les départements marketing à surveiller ce qui se dit sur leur compte.

Un modèle d'affaire que les créateurs de la société ont décidé de faire fructifier de manière durable et systématique aux États-Unis en annonçant aujourd'hui avoir ouvert un bureau à New York.

500 clients internationaux

Si Talkwalker a séduit de nombreux clients au Luxembourg, la majorité de son chiffre d’affaire se fait dans toute l’Europe, et depuis peu aussi aux États-Unis, d'où la volonté de conquérir davantage le marché américain. Au cours de ces derniers mois, la plateforme a senti un intérêt américain croissant, notamment grâce à plusieurs nouveaux contrats, mais aussi à toute une série de demandes de prospects reçues dernièrement. L’ouverture de ce nouveau bureau permettra de se rapprocher de cette région clé et de mieux servir les besoins locaux.

«Nous sommes très heureux de faire cette entrée sur ce marché des États-Unis et nous sommes certains que notre plateforme offrira la solution la plus avancée dans le domaine de l'intelligence des données sociales», explique Todd Grossman, PDG de Talkwalker Amérique, dans un communiqué. «Dans un monde de désordre et de bruit, les décideurs d'entreprise et gestionnaires de marque ont maintenant un accès en temps réel et un aperçu des données critiques et nécessaires pour construire correctement une entreprise et interagir avec son public.» La solution est d’ores et déjà utilisée par plus de 500 clients internationaux, incluant des références comme Volkswagen, Benetton, Publicis ou encore KPMG.

Accélérateur luxembourgeois

Talkwalker entend aussi contribuer à promouvoir l’ICT grand-ducale, et peut-être inspirer d’autres percées à l’ouest où le Premier ministre, Xavier Bettel, s'est récemment rendu. Pour Robert Glaesener, CEO, le Luxembourg n’est pas toujours reconnu comme le partenaire technologique qu’il devrait être. «À l’étranger, le Grand-Duché est souvent reconnu pour son côté bucolique et touristique ou pour sa place financière, l'est moins pour le dynamisme de son secteur IT», avait-t-il partagé lors un 10x6 du Paperjam Club organisé en octobre dernier. «Il regorge pourtant de sociétés innovantes comme EuroDNS, MyScienceWork ou Digicash, sans parler de Skype, la star d’entre tous. Le pays ne manque pas d’atouts. C’est une lance de rampement pour des tas d’entreprises internet, notamment en raison de sa structure logistique performante, son excellent niveau de qualification de ses talents et sa capacité à attirer des compétences d’ailleurs. Il y a aussi une prise de conscience collective de l’importance de soutenir ces nouvelles entreprises.»