Un fichier central des surfaces commerciales disponibles ferait doublon avec les sites et annonces du privé. (Photo: atoffice)

Un fichier central des surfaces commerciales disponibles ferait doublon avec les sites et annonces du privé. (Photo: atoffice)

Le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, a récupéré les compétences «classes moyennes» et donc les problématiques commerciales. Interrogé à la Chambre par le député CSV Léon Gloden, le ministre s’est montré extrêmement sceptique sur la faisabilité, voire l’opportunité, d’un registre national recensant les surfaces disponibles à la location pour des activités commerciales.

Selon l'avocat et député de Grevenmacher, la création d’un tel registre ou d’un fichier centralisé serait peut-être susceptible «d’accélérer la concrétisation de projets», alors qu’il s’avère que «dans certaines villes des locaux commerciaux sont disponibles, soit à la vente, soit à la location».

Double emploi

Pour Étienne Schneider, en revanche, il ne semble pas que les personnes intéressées à trouver un local de commerce approprié se heurtent à un manque d’information. «Il n'a jamais existé autant de vecteurs d'information afin de faire se rencontrer offre et demande en matière immobilière», entre agences, annonces traditionnelles ou sites web… Le ministre note que «plusieurs sites performants existent déjà pour le marché luxembourgeois», ce qui permet «un accès immédiat, rapide, pratique et mis à jour de l'offre et de la demande».

Dès lors, pour lui, «un fichier centralisé, en admettant qu'il puisse matériellement être mis en œuvre, risque de faire double emploi avec les annonces privées, de les soumettre à une concurrence déloyale, en plus de s'avérer moins complet et réactif».

Le coût et la complication

La chose aurait de fait des aspects contraignants, dont une collaboration avec l'Administration de l'enregistrement, où la plupart des baux sont censés être déposés aux fins d'imposition lorsque l'activité génère de la TVA. «Or, le dépôt de ces baux n'est pas systématique», souligne le ministre.

Ce dernier ne voit donc pas de plus-value à la mise sur pied d’un tel registre, qui en outre aurait «un coût non négligeable» et «n'irait pas dans le sens d'une simplification administrative». On est dès lors dans le registre du «non-souhaitable», voire du «matériellement pas possible sous une forme exploitable».