Karim Michel Sabbagh, CEO de SES, avait prévenu. La hausse de la participation de l’opérateur luxembourgeois de satellites dans O3b Networks a été perçue à Betzdorf comme «une étape-clé de la stratégie de différenciation». Au point qu’au lieu d’un passage de 49,1% à 50,5% du capital comme annoncé en avril dernier, le groupe a choisi de devenir l’unique actionnaire de la société spécialisée dans la connectivité internet par satellite, comme le prévoyait une option d’achat. Pour rappel, l’acronyme d’O3b - pour «Other 3 billion» - fait référence au nombre de personnes pas encore connectées à la toile.

Dans son communiqué publié vendredi, SES annonce avoir réalisé «une levée de capitaux d’un montant de 908,8 millions d’euros» au travers de l’émission «de 39.857.600 millions de certificats de dépôt fiduciaires au prix de 19 euros». Au final, le nombre d’actions de SES va s’accroître, passant de 515,4 millions à 575,9 millions. L’opérateur luxembourgeois indique qu’il «utilisera les fonds amassés pour financer la contrepartie totale de 730 millions de dollars pour augmenter sa participation dans O3b à 100%».

Hausse à venir de la flotte de satellites

300 millions de dollars (268,3 millions d’euros) doivent être utilisés afin de «rembourser les facilités de crédit les plus élevées d’O3b, menant à une réduction des coûts financiers annuels après avoir couvert les frais de remboursement». Selon les données publiées le mois passé, SES devait débourser 20 millions de dollars (17,5 millions d’euros) tandis que l’opération devait être validée «au second semestre 2016». Le nouveau communiqué évoque donc de nouveaux montants, mais garde la date de validation de changement d’actionnariat.

Active depuis septembre 2014, O3b Networks dessert actuellement une quarantaine de clients dans le segment «Services aux entreprises, Services de mobilités et Services aux administrations publiques», dans une trentaine de pays. Ce qui représente un carnet de commande de 350 millions de dollars (313,1 millions d’euros). Cette prise de contrôle totale par SES va également se traduire par la hausse de la flotte de satellites, d’ici au second semestre 2019. Cette dernière devrait ainsi passer de 12 à 20 d’ici trois ans.