Les salons de recrutement font le plein. Et les banques sont à la recherche de nouveaux profils. (Photo: Moovijob / archives)

Les salons de recrutement font le plein. Et les banques sont à la recherche de nouveaux profils. (Photo: Moovijob / archives)

Les nouvelles réglementations en matière de services bancaires ont-elles un impact sur le recrutement opéré par les sociétés financières?

Aurélie Abarnou, managing consultant auprès de la division Banking and Financial services du cabinet de recrutement Michael Page, répond à cette question par l’affirmative.

L’évolution de l’environnement réglementaire des banques a, selon elle, «un impact énorme» sur le recrutement des candidats.

Conséquence de cette évolution, les banques auraient tendance à délocaliser certaines activités opérationnelles à l’étranger – comme le back-office ou les ressources humaines – «et à rechercher dès lors des candidats expérimentés dotés d’une vision globale de l’entreprise et capables d’assurer la supervision de ces activités délocalisées ou déléguées».

Nouveau modèle de gestion

Dans le cadre des directives OPCVM 5, AIFMD, Facta ou Bâle, les établissements bancaires sont par ailleurs contraints – face à des obligations de transparence plus importantes – de revoir leurs procédures et, en conséquence, à produire beaucoup plus de rapports qu’auparavant.

D’où une demande croissante en gestionnaires du risque disposant d’une vision la plus large possible sur toutes les questions liées au risque plutôt que sur une thématique spécifique.

«Cela a pour effet que la connaissance du reporting réglementaire est aujourd’hui un véritable atout», ajoute encore Aurélie Abarnou.

Profils spécifiques

Cette vision des recruteurs est partagée par les professionnels du secteur bancaire, qui y ajoutent toutefois d’autres fonctions nouvelles ou nécessitant d’être renforcées.

«Il s’agit principalement de profils réglementaires liés aux nouvelles règles européennes en général et à la directive Bâle 3 en particulier», dit Serge de Cillia, le directeur de l’Association des banques et banquiers Luxembourg (ABBL).

Compliance officer ou encore risk manager – qu’il soit de crédits, de marchés ou opérationnel – font partie de ces métiers «qui nécessitent aujourd’hui des profils spécifiques selon les règles en la matière», ajoute Serge de Cillia, évoquant aussi des besoins renforcés dans l’audit interne pour les banques les plus importantes – les plus petites peuvent le sous-traiter – et dans le reporting, en interne comme en externe.

Enfin, le directeur de l’ABBL cite aussi la nécessité de plus de spécialisation du côté du controling financier, «avec des fonctions comptables plus analytiques».