Véronique Poujol a été récompensée pour son rôle «dans la défense des valeurs de la démocratie et de la liberté d’informer». (Photo: Maison Moderne /archives)

Véronique Poujol a été récompensée pour son rôle «dans la défense des valeurs de la démocratie et de la liberté d’informer». (Photo: Maison Moderne /archives)

Paperjam est à l’honneur en ce début de printemps: notre consœur Véronique Poujol vient de se voir décerner le Prix Falcone 2016 pour la démocratie. Une récompense qu’elle partage avec un autre journaliste d’investigation, le Français Pierre Péan, qui s’est surtout fait connaître dans la révélation de scandales politiques notamment liés aux «affaires africaines».

«Le jury a souhaité valoriser le travail journalistique au Luxembourg à travers votre personne, votre pays étant beaucoup trop présenté comme une plateforme financière, alors qu’une véritable veille sur ces questions financières est menée au niveau journalistique», écrit Laurent Hincker, avocat spécialiste des droits de l’Homme, président de l’association IFRAV, la citoyenneté contre la violence et un des cofondateurs de ce prix. «Vous défendez ainsi les valeurs de la démocratie, la liberté d’informer, auxquelles les organisateurs de ce prix sont attachés. Ce travail est courageux et méritant. Et nous souhaitons le faire savoir.»

Ce prix, qui porte le nom du juge italien anti-mafia Giovanni Falcone, assassiné en 1992, est décerné depuis 2012, avec le soutien du Conseil de l’Europe et de la Ville de Strasbourg – hôte du Forum mondial de la démocratie.

Ou plutôt devrait-on parler «des» Prix Falcone, puisque les récompenses touchent deux autres catégories: «Justice» (les lauréats 2016 sont Jean de Maillard, magistrat français, vice-président au tribunal de grande instance de Paris, et Jean-Jacques Ceccaldi et Gigi Casabianca, un couple d’entrepreneurs corse en lutte contre menaces et pressions dont ils sont l’objet); et «Droits de l’Homme», remis cette année au Pape François pour sa prise de position dans la lutte contre la mafia.

La remise du prix se fera à Paris, à la Maison de l’Amérique latine, à une date qui n’est pas encore connue. À cette occasion sera également organisée une table ronde-conférence autour du thème «Argent et mafia».