«La diffusion des créations de la place à l’international reste un challenge pour les années à venir», considère Tom Leick. (Photo: Mike Zenari)

«La diffusion des créations de la place à l’international reste un challenge pour les années à venir», considère Tom Leick. (Photo: Mike Zenari)

Monsieur Leick, quel bilan tirez-vous de la saison écoulée?

«La programmation de la saison qui vient de s’achever a été suivie par 62.666 spectateurs au total, respectivement 55.393 personnes au Grand Théâtre et 7.113 au Théâtre des Capucins. Au cours de la saison 2016/2017, nous avons présenté 73 spectacles que ce soit en opéra, danse, théâtre, théâtre musical, jeunes publics, Breakin' Convention, TalentLAB.

Y a-t-il eu des nouveautés ces derniers mois?

«Nous avons rencontré un certain succès avec la deuxième édition du TalentLAB, un laboratoire à projets dédié à la jeune création, que nous avons initié en 2016. L’édition 2017 s’est vue amplifiée avec du théâtre, de la danse et de l’opéra.

Quel est votre coup de cœur pour la saison prochaine?

«Difficile de choisir un seul coup de cœur, car la programmation est faite de coups de cœur. Si toutefois il fallait relever un seul projet, ce serait la création du conte pour enfants ‘Rumpelstilzchen’. Dans l’idée de renouer avec une ancienne tradition et de créer pour le grand plateau, nous avons fait se rencontrer un auteur et une metteuse en scène de la Place pour travailler ensemble à la réécriture de ce conte, qui sera présenté au mois de décembre avant les fêtes de fin d’année. Cette création réunira sur scène une pléiade d’acteurs de la scène locale.

Quels sont les axes de développement pour les années à venir?

«En matière de programmation, il nous semble important de maintenir la qualité des spectacles montrés aux Théâtres de la Ville et de continuer à proposer à nos spectateurs ce qui se fait de mieux sur les scènes européennes et internationales. Pour le Théâtre des Capucins, situé en plein cœur de la ville, nous souhaitons mettre l’accent sur la création contemporaine et ouvrir davantage les lieux aux créateurs de Luxembourg, que ce soit par le biais de créations ‘maison’, d’initiatives comme le TalentLAB ou le Capucins Libre…

Grâce au réseau que les Théâtres de la Ville se sont constitué au cours des 15 dernières années, nous souhaitons ouvrir le champ des possibles pour nos créateurs (acteurs, metteurs en scène, auteurs, danseurs, scénographes, assistants…) et favoriser les échanges avec les acteurs internationaux de la scène culturelle par le biais de casting organisés au Luxembourg, d’assistanats, etc.

Côté public, nous souhaitons continuer à développer les moments d’échange, que ce soit à travers les introductions, les visites guidées et les rencontres de fins de spectacles, les comités des spectateurs dans le cadre de nos créations ‘maison’ ou encore les divers moments d’échanges organisés dans le cadre du TalentLAB.

Les initiatives entamées ces dernières années (comités des spectateurs, TalentLAB, Capucins Libre…) ont toutes pour but d’ouvrir le théâtre aux artistes et spectateurs et de favoriser le dialogue et les échanges.

Plus généralement, quels sont les points importants auxquels le monde de la culture doit faire attention?

«Dans le cadre de la professionnalisation des métiers de la culture, il est primordial de conserver un esprit d’ouverture et d’encourager la formation et la transmission des connaissances. Il est nécessaire de donner une place plus importante à la promotion et à la sensibilisation des jeunes à tous les métiers de la scène, y compris les métiers plus techniques pour assurer la prochaine génération de scénographes, de créateurs et créatrices de costumes, d’éclairagistes etc. Par ailleurs, la diffusion des créations de Luxembourg à l’international reste un challenge pour les années à venir.»