Le P+R de Belval-Université est l'exemple type de ceux qui pourraient être construits à l'avenir. (Photo: DR)

Le P+R de Belval-Université est l'exemple type de ceux qui pourraient être construits à l'avenir. (Photo: DR)

Dans une entrevue accordée jeudi à l’OGBL au sujet de la politique gouvernementale en matière de transports, de mobilité et de travaux publics, le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, a tenu à rassurer ses interlocuteurs sur le fait qu’il n’était nullement envisagé de rendre payants les P+R (Park and Ride) gérés par l’État, comme l’OGBL semblait le craindre.

Concernant l’engorgement de la circulation en ville, François Bausch a évoqué l’idée de mener à bien des études qui viseraient à trouver un système incitant les utilisateurs actuels des P+R situés sur le territoire de la Ville de Luxembourg (Beggen, Bouillon, Kirchberg, Kockelscheuer et Luxembourg Sud) à s’orienter davantage vers les transports en commun.

En outre, puisque 92% des travailleurs frontaliers utilisent leur voiture personnelle pour se rendre au Grand-Duché – participant par là à la saturation des principaux axes routiers et autoroutiers principalement aux heures de pointe –, François Bausch a fait part de son souhait d’étendre le réseau des P+R à l’extérieur de la capitale, et principalement à proximité des frontières pour inciter là aussi ces travailleurs frontaliers à utiliser les transports en commun.

Une concertation nécessaire

L’objectif serait selon lui de parvenir dans les prochaines années à atteindre un taux de 25% de frontaliers utilisant le bus ou le train pour se rendre à leur travail, contre 8% actuellement.

Il sera ensuite mis en place une tarification graduelle de tous ces P+R qui, s’ils sont gratuits aux frontières, ils deviendront de plus en plus chers selon que leurs utilisateurs se rapprocheront de la capitale.

Toutefois, comme nous l’a précisé ce vendredi matin le ministère du Développement durable, ce projet impliquera d’abord une concertation avec les communes concernées – Luxembourg-ville en tête –, pour éviter des tarifications contradictoires.

Un autre projet en cours au département des transports, lié à ce nouveau concept en gestation, est la transformation de l’actuelle carte E-go en une carte multifonctionnelle utilisable aussi bien pour les transports en commun, l’utilisation des P+R ou encore la location de vélos en ville.