Luc Frieden et  Jeannot Krecké présentent deux projets de fonds d’investissement dans l’économie luxembourgeoise.  (Photo : MECE)

Luc Frieden et Jeannot Krecké présentent deux projets de fonds d’investissement dans l’économie luxembourgeoise.  (Photo : MECE)

Deux nouveaux fonds d’investissement, à forte connotation luxembourgeoise, ont été présentés ce jeudi par le ministre des Finances, Luc Frieden, et le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké.

Premier des deux, Luxembourg Future Fund. C’est la Société Nationale de Crédit et d’Investissement (SNCI), avec l’étroite collaboration du Fonds Européen d’Investissement (FEI), qui va le mettre en place à la demande du gouvernement.

« Ce fonds aura comme objet de soutenir la diversification et le développement durable de l’économie luxembourgeoise en contribuant à attirer au Luxembourg diverses activités entrepreneuriales. Il réalisera des investissements dans des PME innovantes en phase de démarrage, de développement ou de croissance, actives dans les secteurs technologiques les plus variés, à l’exclusion du secteur des technologies de la santé et contribuera indirectement au développement d’un écosystème capital-risque au Luxembourg », explique Jeannot Krecké.

Ce Luxembourg Future Fund sera géré par le FEI qui y participera également en tant qu’investisseur minoritaire. «Le FEI est spécialisé dans le financement à risque de PME en Europe et est majoritairement détenu par la Banque européenne d’investissement, souligne Luc Frieden. Avec actuellement plus de 12 milliards d’euros sous gestion, le FEI dispose d’une grande expérience et d’une excellente réputation dans le domaine du capital-risque pour les PME. »

La taille visée du fonds s’élèvera à quelque 150 millions d’euros. Le FEI y investira 30 millions. La SNCI prendra une participation à hauteur de 120 millions d’euros. « Ce fonds luxembourgeois sera régi par deux grands principes, reprend Jeannot Krecké. Il sera géré et investira selon des critères strictement commerciaux avec des objectifs de rentabilité financière bien définis. Ensuite, il devra assurer des retombées pour l’économie luxembourgeoise. Il est proposé que le fonds ait une durée de vie de 15 ans qui pourra être prolongée de maximum deux ans. Il devrait prendre la forme d’un Fonds d’Investissement Spécialisé, SIF », précise encore Jeannot Krecké. Bien que le closing du fonds soit prévu pour le premier semestre 2012, il est proposé que d’autres investisseurs stratégiques, prêts à s’engager à hauteur de 50 millions d’euros minimum, puissent rejoindre le fonds pendant les 12 mois suivants.

Technologies de la santé

Le deuxième fonds, baptisé Advent Life Sciences Fund I (ALSF I) sera porté par le groupe Advent Venture Partners de Londres, une des sociétés de capital-risque les plus connues en Europe. La Société Nationale de Crédit et d’Investissement (SNCI) y investira une vingtaine de millions d’euros. « Afin de s’assurer que l’investissement substantiel consenti par le gouvernement en matière de recherche biomédicale (140 millions d’euros répartis sur cinq ans depuis 2008) puisse produire ses effets également d’un point de vue économique, nous avons décidé de placer une somme dans un fonds d’investissement existant ayant déjà fait ses preuves », détaille Luc Frieden.

ALSF I a commencé à investir en février 2011. À ce jour, trois investissements sont réalisés. Le fonds vise une quinzaine d’investissements dont une dizaine environ sera consacrée à la création de jeunes entreprises. 70 % des investissements seront réalisés en Europe. « Au-delà de notre volonté de participer à des investissements dans des projets porteurs et rémunérateurs, ce fonds nous donne la possibilité d’investir dans des sociétés stratégiquement intéressantes pour l’effort de recherche consenti au niveau national et d’accroître la visibilité du Luxembourg en matière de sciences de la vie », résume le ministre de l’Économie.