Après avoir appelé les Britanniques à négocier «sérieusement», Michel Barnier tance mercredi son homologue David Davis en retournant contre lui sa volonté de «flexibilité». (Photo: Commission Européenne)

Après avoir appelé les Britanniques à négocier «sérieusement», Michel Barnier tance mercredi son homologue David Davis en retournant contre lui sa volonté de «flexibilité». (Photo: Commission Européenne)

«Pour être flexible, vous avez besoin de deux points de vue. Le nôtre et le leur. Nous avons besoin de connaître leur position pour que je puisse ensuite être flexible.» La petite phrase lâchée mercredi par Michel Barnier, négociateur en chef européen pour le Brexit, cité par Bloomberg en référence à la demande de son homologue britannique, en dit long sur les difficultés rencontrées au cours de ce troisième round officiel de négociations.

À la veille de la fin officielle des échanges, chaque camp semble camper sur ses positions, les Européens blâmant publiquement les Britanniques pour leur manque de préparation et souhaitant régler le solde de tout compte en premier lieu, et les Britanniques plaidant pour un calendrier où l’accent serait mis en priorité sur les accords commerciaux et la relation future.

Avis des grands patrons britanniques sollicité

Un dialogue de sourds qui perdure depuis le début officiel des négociations, mi-juin. Alors que les Européens font part publiquement de leur exaspération face à l’attitude du gouvernement de Theresa May, ce dernier semble encore chercher une position unanime.

Selon la chaîne Sky News, les principaux capitaines d’industrie du Royaume-Uni ont été conviés le 15 septembre prochain pour qu’ils donnent leur point de vue sur les documents techniques publiés au cours des derniers jours. Objectif: «Entendre leur point de vue avant le Conseil européen d’octobre et la prochaine série de négociations.»