Selon la nouvelle étude Pisa publiée mardi, et un constat partagé dans pratiquement tous les pays analysés, les jeunes filles surpassent les jeunes garçons dans la résolution collaborative de problèmes. (Photo: DR)

Selon la nouvelle étude Pisa publiée mardi, et un constat partagé dans pratiquement tous les pays analysés, les jeunes filles surpassent les jeunes garçons dans la résolution collaborative de problèmes. (Photo: DR)

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié ce mardi une nouvelle étude Pisa consacrée aux compétences collaboratives en résolution de problèmes.

«Les milieux professionnels actuels cherchent des personnes capables de résoudre des problèmes conjointement avec leurs collègues, mais la collaboration peut représenter un défi important à relever pour les membres d’une équipe», explique l’OCDE en préambule de cette nouvelle étude menée en 2015 auprès de 125.000 élèves de 15 ans dans 52 pays, les 32 de l’organisation – dont fait partie le Luxembourg – et 20 pays et autres économies partenaires.

Pour la première fois, Pisa a analysé dans quelle mesure les élèves parviennent à travailler ensemble, ainsi que leur disposition à l’égard de la collaboration, et l’influence de certains déterminants comme le sexe, les activités périscolaires ou le milieu social.

Les filles plus performantes

Les résultats de l’étude laissent apparaître que ce sont les élèves de Singapour qui sont les plus performants en résolution collaborative de problèmes, devant ceux du Japon et de Hong Kong.

Le Luxembourg arrive pour sa part en 28e position de ce classement, sous la moyenne de l’OCDE, derrière ses voisins allemands (12e), belges (21e) et français (27e). Au classement des seuls pays de l’OCDE, il arrive en 23e position, toujours sous la moyenne.

Comme c’est le cas dans une majorité de pays, les jeunes filles obtiennent au Grand-Duché de meilleurs résultats que les jeunes garçons, indique encore l’étude selon laquelle les adolescents qui obtiennent les meilleurs résultats ont deux signes distinctifs: ils pratiquent en dehors de l’école des activités ou des sports collectifs – abandonnant leurs écrans – et leurs parents connaissent bien leurs camarades de classe.

Mise à jour le 23 novembre à 6:55

Le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, n’avait pas caché son scepticisme quant aux résultats de la dernière étude en 2015, considérant que la méthode n’intègre pas suffisamment le caractère multiculturel et surtout multilingue du pays.

 Joint par nos collègues du Wort mercredi, le ministère de l’Éducation nationale demande une comparaison du Luxembourg aux régions comparables et non aux grands pays membres de l’OCDE. Le ministère indique ainsi que le Luxembourg participera seulement tous les six ans à l’étude. La prochaine édition aura lieu en 2018, le Luxembourg en sera, puis en 2024.