Le budget 2016 de l'UE sera présenté mardi par Pierre Gramegna devant le Parlement européen de Strasbourg. (Photo: Parlement européen)

Le budget 2016 de l'UE sera présenté mardi par Pierre Gramegna devant le Parlement européen de Strasbourg. (Photo: Parlement européen)

Faire mieux avec moins. Tel sera en substance le message porté mardi par Pierre Gramegna, actuel chef de file des ministres européens des Finances - présidence du Conseil oblige - dans le cadre de la présentation du budget de l’UE 2016 devant le Parlement européen à Strasbourg. Selon les principes adoptés par le Conseil européen, cet exercice 2016 devra non seulement «respecter la discipline budgétaire», mais aussi soutenir «la relance économique au moyen d’investissements en faveur de la croissance et de l’emploi».

En clair, appliquer le plan Juncker destiné à stimuler les investissements en Europe, tout en veillant au respect des différentes lignes budgétaires allouées. À noter que selon le projet de budget 2016, le Parlement européen, mais aussi la Commission ou bien encore la Cour de justice verront leurs crédits revus à la hausse. Alors que la tendance générale du budget est à la baisse.

Mettre en avant la solidarité interne et externe de l’Europe

Pierre Gramegna, ministre des Finances

Le texte défendu mardi par Pierre Gramegna fera ainsi état de 153,3 milliards d’euros de «crédits d’engagement». Soit une réduction de 5% du budget européen par rapport à l’exercice 2015, comme décidé dans le cadre du programme pluriannuel 2013-2017. Et comme si l’exercice ne semblait pas assez compliqué, les dirigeants européens entendent pouvoir également assurer «le financement des politiques migratoires et de l’action externe de l’Union», selon les mots de Pierre Gramegna.

Autrement dit, mettre en avant «la solidarité interne et externe de l’Europe» au travers de programmes d’aides aux dizaines de milliers de migrants qui affluent vers l’UE. C’est ainsi que le projet de budget prévoit, dans les rubriques «Sécurité et citoyenneté» et «L’Europe dans le monde» une revalorisation de leurs crédits. +17,1% à 2,2 milliards d’euros dans le premier cas et +28,5% à 9,5 milliards dans le second.

«Dans sa position, adoptée le 4 septembre 2015 à l’unanimité, le Conseil s’est efforcé de trouver un juste équilibre entre les contraintes budgétaires nationales et les besoins de financement des priorités de l’UE, notamment s’agissant des investissements, de l’entrepreneuriat et de l’emploi», note le ministre luxembourgeois. Ce dernier doit détailler l’ensemble des choix pris par les dirigeants européens lors de son discours, prévu mardi à 15h.