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 Crédit photo: M&G Luxembourg

Quels sont les défis qui s’opposent aux investisseurs?

Jim: Les 10 années qui ont suivi la crise financière ont été marquées par l’assouplissement quantitatif (QE) des banques centrales, ces programmes dans lesquels les banques ont acheté des actifs, en majorité des emprunts d’État, pour encourager les investissements dans les autres pans de l’économie et ainsi soutenir la croissance économique. Si l’on estime que ces programmes ont porté leurs fruits, il faut maintenant s’attendre à ce que le cours de chacun de ces actifs, qui avait gonflé sous l’effet du QE, souffre dans une certaine mesure du retrait des plans de relance des banques centrales. Ce retrait devrait avoir un impact négatif sur la croissance économique à court terme. 

Tristan: L’un des grands défis pour les investisseurs en 2018 a été l’inefficacité des obligations à compenser la correction des marchés boursiers, contrairement à ce que l’on observait ces 20 dernières années. La corrélation normalement négative entre les obligations et les actions n’a pas eu l’effet escompté, et la combinaison des moteurs actions et obligataires n’a pas permis une diversification efficace pour les investisseurs. 

Stuart: Un autre défi évident est celui des tensions commerciales qui pèsent entre les grandes économies du monde. En tant qu’investisseur dans des entreprises, l’aspect que je considère le plus pertinent est l’impact de ces tensions sur les chaînes d’approvisionnement mondiales dans la mesure où les droits de douane entraînent une augmentation des coûts. De nombreuses entreprises parviennent à se développer dans un environnement bénin. Mais leurs chaînes d’approvisionnement sont-elles suffisamment flexibles pour faire face à des perturbations commerciales? Il me semble que ces risques ne sont pas reflétés dans les valorisations de nombreuses entreprises et, par conséquent, que les bénéfices d’une meilleure diversification peuvent être sous-estimés.

Que se passe-t-il sur le marché américain?

Jim: La santé de l’économie américaine définit l’évolution des marchés mondiaux, et c’est pour cette raison que je surveille plusieurs indicateurs de très près. Malgré la solide croissance observée récemment, deux signaux suggèrent un ralentissement. Le premier concerne le marché immobilier, où les stocks de biens invendus ont atteint leur niveau le plus haut depuis 2011 (7 mois de demande). Pour le second, les ventes automobiles continuent de chuter, mais pas uniquement aux États-Unis. Elles ont baissé d’environ 10 % en glissement annuel à l’échelle mondiale. Bien que les réductions d’impôt de D. Trump impactent une partie de la marge de manœuvre budgétaire dans le cas d’un ralentissement, un éventuel soutien du Congrès pour les investissements en infrastructures pourrait donner un coup de fouet à la demande. Il est également possible que le durcissement monétaire se révèle moins marqué que prévu en 2019.

Tristan: L’inflation reste limitée aux États-Unis et, par conséquent, la hausse des prix n’exerce aucune pression sur les taux d’intérêt. Si la Réserve fédérale ralentit son rythme de hausse, je pense que l’on pourrait observer des surprises positives sur les cours des actions américaines qui ne me semblent pas aussi chères que certains experts le suggèrent. Ailleurs dans le monde, certains marchés boursiers offrent de meilleures valorisations, mais les États-Unis recèlent indéniablement d’opportunités, en particulier après le ralentissement observé au dernier trimestre 2018.

Quelles sont les opportunités pour l’avenir?

Tristan: Selon l’équipe Gestion Diversifiée de M&G, la prévision d’événements à venir ne nous semble pas pertinente. Nous préférons nous concentrer sur les valorisations et les performances prospectives d’un actif, ce qui devrait selon nous refléter le risque supplémentaire par rapport aux rendements des instruments monétaires, à savoir le rendement réel. Lorsque je compare le rendement réel des actions et des emprunts d’État mondiaux, j’ai du mal à comprendre pourquoi les investisseurs de long terme n’intègreraient pas les risques supplémentaires des actions. D’une manière générale, je suis plus optimiste à l’égard de l’Europe, en particulier des banques européennes, et je pense que l’Asie et le Japon offrent également de belles opportunités.

Stuart: Au vu des taux d’intérêt aussi bas depuis une dizaine d’années, et des investisseurs qui sont prêts à payer une prime de sécurité depuis la crise financière mondiale, les valorisations élevées correspondent aux actions de «qualité» qui, de manière générale, versent des revenus élevés et sont considérées comme plus fiables. Après les récentes corrections boursières, nombre des cours de ces entreprises ont renoué avec des niveaux que je considèrerais plus raisonnables, notamment dans le secteur des biens de consommation de base. Les fluctuations des marchés pourraient selon moi offrir des points d’entrée intéressants pour les investisseurs de long terme.

Jim: L’avantage de la hausse des taux des obligations d’entreprises, c’est que les rendements futurs semblent désormais plus intéressants pour les investisseurs. Les fondamentaux des marchés des obligations d’entreprises «Investment Grade» semblent solides et le nombre de sociétés en défaut reste peu élevé. La fin du programme d’achats d’obligations d’entreprises de la Banque centrale européenne pénalisera cependant la demande, mais la croissance de l’offre sera au moins limitée par les faibles nouvelles émissions. Pour les investisseurs qui souhaitent prendre davantage de risques, les obligations émergentes et certaines obligations d’entreprises offrent selon moi des opportunités.

Les performances passées ne préjugent les performances futures. La valeur des investissements peut fluctuer et ainsi faire baisser ou augmenter la valeur liquidative des fonds. Vous pouvez donc ne pas récupérer votre placement d’origine. Nous ne sommes pas autorisés à donner des conseils financiers. En cas de doute quant à la pertinence de votre investissement, nous vous invitons à vous rapprocher de votre conseiller financier. 

Ce document financier promotionnel est publié par M&G International Investments S.A. Siège social: 16, Boulevard Royal, L-2449, Luxembourg.

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