Selon le projet A31bis retenu, le péage devrait être installé sur les 14 kilomètres séparant Thionville de la frontière luxembourgeoise. (Photo: DR)

Selon le projet A31bis retenu, le péage devrait être installé sur les 14 kilomètres séparant Thionville de la frontière luxembourgeoise. (Photo: DR)

Après la décision de l’État français de retenir le principe d’une autoroute A31 élargie à trois voies entre le péage de Gye, au sud de Nancy, et la frontière luxembourgeoise – projet dénommé A31bis –, une fronde s’était levée l’an dernier au nord du département de la Moselle.

Quelques mois plus tard, celle-ci vient de s’organiser en une association officielle opposée non pas à ces travaux, mais à un point bien particulier de ce projet, à savoir un péage qui serait installé sur cette future A31bis entre Thionville et le poste-frontière de Dudelange-Zoufftgen, péage destiné à participer au financement de ces travaux.

«Les Mosellans ont déjà payé cette autoroute il y a quelques années et il est hors de question qu’ils repassent à la caisse», explique Christophe Biraud, cofondateur de l’association «Non au péage sur l’A31 au Nord Mosellan» (NAPA31NM), dont l’assemblée constitutive s’est déroulée il y a quelques jours à peine à Kanfen.

Née de plusieurs débats publics organisés à Thionville et dans ses alentours, l’association – qui se veut apolitique – rassemble de nombreuses bonnes volontés inquiètes de ce projet de péage et de ses répercussions en termes de mobilité dans la région.

Le réseau secondaire promis à être saturé

«Car il y a fort à parier que pour éviter ce péage, forcément coûteux, les usagers habituels de l’A31 – dont des milliers de frontaliers – se rabattront sur le réseau secondaire», poursuit Christophe Biraud, soulignant les problèmes de circulation, de sécurité routière ou de nuisances sonores liés à cette situation.

Présidée par Jean-Marie Cridel, qui fut durant de longues années maire d’Entrange, l’association, qui souhaite obtenir l’implication de toutes les communes concernées, compte dans un premier temps médiatiser ce dossier et bien informer la population de ses tenants et aboutissants, même si l’A31bis ne devrait devenir réalité qu’entre 2024 et 2040, selon différents scenarii qui restent à définir.

Bientôt présente sur les réseaux sociaux en général et sur Facebook en particulier pour communiquer, elle souhaite également reprendre des pétitions existantes pour les rassembler et les coordonner, dans un travail de lobbying qui pourrait ensuite se traduire également par des actions sur le terrain.