La pose de la bâche, tel un bandage de soins, débute ce lundi.  (Photo: ministère du Développement durable et des infrastructures)

La pose de la bâche, tel un bandage de soins, débute ce lundi.  (Photo: ministère du Développement durable et des infrastructures)

«guérirlepontadolphe.lu». C'est ce message aussi interpelant que significatif que le ministère du Développement durable et des Infrastructures a choisi pour orner le pont Adolphe de la capitale. Il ornera une bâche antibruit et anti-poussière qui devait être utilisée pour les besoins des travaux. Elle enveloppera l'édifice sur toute sa longueur (153 mètres) par bandes de 30 mètres, en «mousse PVC blanche» précise le ministère.

Une sorte de bandage, dont la pose débute ce lundi 13 octobre. Voulant profiter de la visibilité potentielle de cette bâche pour communiquer sur l'évolution du chantier programmé jusqu'en 2017, les autorités ont lancé un concours aux agences de communication et se sont laissé séduire par la proposition de Mikado Publicis, s'inspirant justement de l'univers médical.

Par la référence visuelle au bandage, agrafes y comprises, l'agence veut renvoyer vers un «site web qui informe de façon ludique pendant trois ans, les citoyens, les écoles, les touristes» et qui sera également décliné en anglais: healtheadolphebridge.lu (pas encore en ligne).

«Le projet invite le grand public, résidents comme étrangers, à s'enquérir pourquoi le pont est 'malade', quels sont ses 'symptômes', quel est son 'traitement' et quelles sont les 'phases de guérison' pour qu'il redevienne un édifice solide», explique le MDDI.

Techniques modernes, aspect originel

Utilisé depuis 1903, le pont qui surplombe la vallée de la Pétrusse avait en effet bien besoin de cette cure de rénovation, dans la perspective du retour du tram en ville et qui empruntera l'édifice.

Après la mise en place d'un pont provisoire (d'un budget de 23 millions d'euros) et l'installation, cet été, d'un gigantesque échafaudage, les opérations proprement dites de guérison vont pouvoir débuter sous peu.

Enlèvement du tablier existant et son remplacement, installation d'un système de monitoring, réfection et nettoyage des maçonneries... 63 millions d'euros avaient été dégagés afin de permettre au pont Adolphe de retrouver son cachet originel.