Que ce soit pour le Financial Times, le Washington Post ou le Wall Street Journal, Alphabet, maison mère de Google, s’apprête à se voir infliger une amende de plusieurs milliards d’euros par la Commission européenne. Pour abus de position dominante, encore une fois.

Un an après avoir été condamné à verser 2,4 milliards d’euros pour son service Google Shopping, le géant américain se voit une nouvelle fois reprocher ses pratiques visant à contourner la concurrence et renvoyer les internautes vers ses propres services. Cette fois-ci, l’exécutif européen dénonce la logique en vigueur autour d’Android, le système d’exploitation qui équipe plus de 90% des smartphones non siglés Apple en Europe.

Amende pouvant atteindre 9,3 milliards d’euros

Les pratiques reprochées sont notamment la pression exercée par Google auprès des fabricants pour qu’ils préinstallent sur leurs téléphones des applications telles que Google Search ou Chrome. Si la possibilité d’installer Android sans ces applications par défaut existe, elle se traduit par l’impossibilité d’avoir accès à Google Play Store.

D’après la Commission européenne, HTC ou Samsung se plieraient donc au choix imposé par la firme de Mountain View, ce qui aurait pour conséquence une absence de liberté pour les consommateurs. Selon le Wall Street Journal, la décision devrait intervenir ce mercredi. Alphabet pourrait se voir infliger une amende pouvant atteindre 10% de son chiffre d’affaires annuel, soit 9,3 milliards d’euros. Comme pour sa condamnation dans le dossier Google Shopping, le géant américain devra se voir contraint de modifier sa politique dans un délai de 90 jours.