Selon l'Apcal, de plus en plus de courtiers voient leurs conventions résiliées par les compagnies d'asurances. (Photo: Licence CC / Pixabay)

Selon l'Apcal, de plus en plus de courtiers voient leurs conventions résiliées par les compagnies d'asurances. (Photo: Licence CC / Pixabay)

L’Association professionnelle des courtiers d'assurance Luxembourg (Apcal) est inquiète. Confrontée depuis plusieurs temps déjà à des compagnies d’assurances qui clôturent leurs conventions avec des intermédiaires, dont des courtiers d’assurances, elle tire aujourd’hui la sonnette d’alarme.

«On observe une croissance de ce comportement», souligne Raymond Lang, président de l’Apcal. «Cela a débuté en 2014, et ça s’est poursuivi cette année, à un rythme plus soutenu.»

Et d'ajouter que le marché des assurances au Grand-Duché a ceci de particulier qu’il est à 70% aux mains des compagnies. «Et si – sans les citer – les deux plus importantes compagnies bloquent leur accès aux courtiers, cela devient difficile de travailler», note encore Raymond Lang, dont l’association, fondée en 2012, regroupe une soixantaine de courtiers ou d’agences de courtage.

Selon lui, «cette stratégie qui vise pour chaque compagnie à protéger son réseau» va à l’encontre du principe de la concurrence et des intérêts des consommateurs.

Des experts mandatés

Pour faire le point sur la situation et tenter de déterminer les impacts qu’elle pourrait générer, l’Apcal a mandaté des experts en pratiques de commerce, en droit de la concurrence et en droit de l’assurance.

L’objectif pour l’association est de faire respecter les normes sur la libre concurrence, défendre la profession et les intérêts des consommateurs.

Mais pas question pour autant de confrontation avec les compagnies, avec lesquelles Raymond Lang souhaite un dialogue «franc».

«Nous souhaitons simplement comprendre les causes réelles de cette tendance au sein des compagnies d’assurances. Nous avons bien eu quelques explications, mais elles ne tiennent pas la route. L’argument économique du coût de gestion ne vaut pas», conclut-il.

Ce vendredi, aucun responsable de l'Association des compagnies d'assurances (Aca) n'était en mesure de nous répondre, pour commenter ces affirmations de l'Apcal.