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Mathias Fritsch, Françoise Kuth, Stéphane François et Tom Beiler composent le nouveau bureau. 

Comment êtes-vous arrivé à cette idée de fusion de vos deux bureaux?

Tom Beiler: «De nombreux bureaux au Luxembourg connaissent une certaine croissance, qui est plus ou moins bien gérée et contrôlée. Mathias et moi avions souvent discuté de cette situation pour nos bureaux respectifs, et avions réfléchi à une façon de pouvoir travailler ensemble, dans une synergie commune. Notre idée première était de créer une structure tierce qui serait intervenue ponctuellement comme prestataire de services, dans l’objectif d’éviter le suréquipement parfois nécessaire pour répondre à certains projets. 

Mathias Fritsch: «Par la suite, la discussion s’est orientée autour du fait qu’en tant qu’associés, nous sommes très sollicités, aussi bien en interne qu’à l’extérieur. C’est déjà difficile en étant deux associés pour une équipe de 30 personnes, et encore plus dans mon cas où je suis maintenant seul (depuis le départ en retraite de son père, Paul Fritsch, et le décès de Bohdan Paczowski, fondateurs du bureau, ndlr). Maintenant, nous serons quatre pour 60. Ce sera un peu plus équilibré. Et par la suite, nous avons la volonté d’impliquer d’autres collaborateurs à devenir associés.

Stéphane François: «Et nous sommes aussi à un âge où on se pose la question du devenir de notre entreprise, de sa pérennité.

C’est-à-dire, à quels métiers pensez-vous?

Tom Beiler: «Aux postes d’office manager et ceux qui permettent de réagir aux nouveaux défis, comme les BIM managers, mais aussi toute une série de métiers complémentaires que nous faisions un peu malgré nous parce qu’il n’y avait personne d’autre pour le faire, comme responsable informatique, conseiller juridique, économiste, perspectiviste, etc. Toutes ces tâches parallèles nous empêchent de nous concentrer sur notre activité core business qui est l’architecture. Le problème dans le travail au jour le jour d’une agence d’une trentaine de personnes est que nous sommes toujours en train de déroger à nos propres principes et donc d’employer les personnes à faire autre chose que ce pour lesquelles elles ont été employées. Avec cette nouvelle structure, nous espérons pouvoir garder une ligne cohérente.

Mathias Fritsch: «Toutefois, nous souhaitons garder une grande flexibilité. Nous ne recherchons pas la hiérarchisation. Nous voulons rester efficaces et agiles, car il faut réagir rapidement à des demandes variées. Notre structure doit permettre de répondre à ces demandes.

Est-ce que cela signifie que vous allez revoir vos méthodes de travail?

Mathias Fritsch: «Partiellement, oui. Il est évident qu’on ne travaille pas à 60 comme à 30. Mais nos deux bureaux sont structurés de façon comparable et nous n’allons pas remettre en cause ce qui fonctionne, ni la position ou les compétences des gens. Mais nous allons nous organiser autrement.»

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