Selon la dernière étude en date du Statec, les personnes seules avec enfants à charge sont près de 57%, en 2009, à exprimer une difficulté à joindre les deux bouts, contre 24,6% pour l'ensemble des ménages luxembourgeois. Cela s'exprime par une incapacité à faire face à des dépenses imprévues pour près de 60% des personnes, mais aussi l'impossibilité de partir une semaine en vacances (36,5%), un logement avec problèmes (23%) ou encore situé dans un quartier dangereux (17%).

Souvent touchées par le chômage (15,6%), les familles monoparentales connaissent aussi plus souvent que les autres types de ménage le temps partiel. L'institut statistique estime ainsi qu'«en ce qui concerne le temps partiel, [il touche] 23,7% des ménages monoparentaux, contre seulement 17,4% des ménages de deux adultes avec enfants à charge et 4,4% des personnes vivant seules».

Phénomène majoritairement féminin («La personne de référence de 89,4% des ménages monoparentaux est une femme», selon l'étude), on retrouve donc une plus forte présence dans les branches économiques dites «féminisées», d'après le Statec, comme le «commerce (10,0% des personnes de référence pour les ménages monoparentaux contre 7,6% pour l’ensemble des ménages), l’hôtellerie et la restauration (9,2% contre 5,7%), activités administratives et de soutien, c’est-à-dire les services aux entreprises (7,0% contre 2,2%) ou encore dans les activités de santé humaine et d’action sociale (16,7% contre 10,0%)».

L'institut statistique souligne également une rémunération en dessous de la moyenne pour ces branches particulières. Alors que le gain annuel moyen pour l'ensemble des branches était de 51.000 euros en 2009, «dans la branche HORECA il avoisinait les 29.000 euros, dans les activités de service et de soutien les 30.000 euros et dans le commerce les 38.000 euros».

Le Statec note toutefois que le poids de ce type de ménages est limité au Grand-Duché, où ils représentant «seulement» 7.000 ménages au total, soit un peu moins de 20.000 personnes.