Marc Lemmer a été CEO de feu le CRP Henri-Tudor de 2009 à 2014. (Photo: Maison Moderne / Archives )

Marc Lemmer a été CEO de feu le CRP Henri-Tudor de 2009 à 2014. (Photo: Maison Moderne / Archives )

Le choix a pu en surprendre certains, mais pour Marc Lemmer, il ne s’agit que d’une continuité logique dans son parcours professionnel. L’ancien directeur (pendant six années) du Centre de recherche public Henri-Tudor (devenu, en 2015, le Luxembourg institute of science and technology – List – suite à sa fusion avec le CRP Gabriel Lippmann) occupe à plein temps, depuis cet été, les fonctions de head of technology transfer office au sein de l’Interdisciplinary Centre for security, reliability and trust (SnT) de l’Université du Luxembourg.

Créé au sein de l’institution il y a deux ans, dans le cadre d’un projet financé par le Fonds national de la recherche, ce Technology transfer office (TTO) a pour objectif d’accompagner les projets de recherche une fois qu’ils ont abouti, pour leur permettre d’accéder à de nouvelles dimensions, notamment industrielles. Cela va des aspects de propriété intellectuelle (brevets, licences, marketing) jusqu’à la mise en œuvre de processus de spin-off (quatre ont déjà été lancées à partir du SnT).

«Les choses sont déjà bien en place, mais il faut désormais passer à une phase de consolidation vers une organisation de support plus professionnalisée et qui corresponde à la taille du SnT et à la dynamique de cet écosystème, explique à Paperjam Marc Lemmer. C’est une question de maturité pour le SnT, qui s’est développé sur l’excellence scientifique et l’expérience entrepreneuriale. Ma mission consiste donc à aider au développement des processus, des outils, des méthodes, mais aussi à recruter les personnes qui pourront développer encore les actions de ce TTO.»

Développer des partenariats industriels n’est pas, en soi, une nouveauté pour le SnT, que ce soit à destination des entreprises privées ou des institutions publiques. «Mais cela se faisait dans une organisation un peu séparée, explique M. Lemmer. En unifiant tous ces efforts au sein d’une même structure, nous permettons aux chercheurs de davantage travailler en étant plus proches des besoins à longue durée des industriels et de faciliter ensuite le transfert de leurs résultats. Il s’agit notamment de pouvoir étoffer les offres de services sous l’aspect business development afin d’interagir de façon plus fluide et plus efficace dans l’établissement de tels contrats de partenariat.»

La feuille de route de Marc Lemmer est donc on ne peut plus simple: dans un premier temps, sur un plan purement structurel, il s’agira pour lui de piloter le développement des outils et de l’organisation afin de les élever à un niveau d’excellence; puis de capitaliser sur le réseau et les connexions existants pour amplifier le relationnel avec les industriels au Luxembourg et au-delà. «Ce sera évidemment un travail d’équipe, sous la houlette de Björn Ottersten, le directeur du SnT», explique-t-il.

Pour M. Lemmer, la collaboration avec le SnT a, en fait, commencé en février dernier, mais sous sa casquette Bridging Gaps, la structure de conseil qu’il a créée il y a un an après son départ du List où il avait occupé, en dernier lieu, les fonctions de chief business development officer. Depuis juillet, la relation client-fournisseur s’est transformée en relation salariale à durée indéterminée. «Une telle fonction nécessite réellement une personne à plein temps, estime l’intéressé. L’activité de Bridging Gaps continue, mais de manière moins prioritaire pour moi et dans des domaines où, évidemment, il n’y aura pas de conflit d’intérêts.»