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Le monde de l’immobilier est une imbrication de différents secteurs et corporations qui, auparavant, n’avaient que peu de plates-formes d’échanges au Luxembourg. Avec la récente création de l’association LuxReal, la donne a changé et les différents acteurs, qu’ils soient architectes, promoteurs, constructeurs, consultants ou financiers, peuvent dorénavant se retrouver au sein d’une même entité.

LuxReal, afin de favoriser cette fonction première de lien entre les différents représentants du monde de l’immobilier, met en place des conférences aux thématiques actuelles en impliquant, tout à la fois, professionnels et politiques qui, en tant que décideurs, orientent le monde de l’immobilier au travers de leurs choix urbanistiques. Ce mercredi, près de 200 participants devraient ainsi participer à la troisième conférence LuxReal sur la thématique de l’immobilier résidentiel.

«Notre association est une plate-forme interdisciplinaire et internationale des professionnels de l’immobilier, qui a également la volonté de créer un pont entre les différentes cultures, commente Sandra Müller, présidente de LuxReal et directrice de la société de gestion MEAG Luxembourg. Notre réception de nouvel an a été honorée par la présence de participants originaires de sept pays européens différents. Le Luxembourg devient ainsi un lieu de rencontre et d’émulation pour les professionnels de la branche.»

«Pas de réel tassement du marché»

C’est donc pour gagner en universalité que LuxReal a choisi l’anglais, tant pour sa communication que pour ses conférences. Cette troisième conférence est intervenue dans une conjoncture a priori peu favorable de prime abord. Cependant, Xavier Hauboldt, vice-président de l’association, tempère quelque peu cette vision, sous sa casquette de promoteur (il est directeur business development chez Hochtief): «S’il y a effectivement eu un léger ralentissement, nous n’avons pas constaté de réel tassement du marché comme on a pu l’entendre çà et là.»

Reste que la clientèle devient de plus en plus exigeante, ce qui suppose, d’une part, une grande adaptabilité des professionnels et, d’autre part, un soutien de la part du gouvernement, sous forme d’aides pour les futurs propriétaires comme de plans d’urbanisme dynamiques. A cet égard, on constate ainsi une nouvelle orientation qui se concrétise par davantage de mixité. Finie la vision du «tout bureaux et commerces» pour le centre-ville et le Kirchberg. Le résidentiel y a également sa place et doit prendre de l’ampleur, sans quoi ces quartiers sont destinés à devenir des zones sans vie, passé 18 heures.

Toutes ces nouvelles orientations, qui s’ajoutent aux problématiques environnementales et de confort des occupants, apparaissent comme les nouvelles composantes d’un secteur de l’immobilier en perpétuel mouvement.